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© AFP/Justin TALLIS
Le milieu de terrain brésilien du PSG, Lucas Moura (c) célèbre son but égalisateur face à Arsenal, le 23 novembre 2016
Paris n'a pas gagné, mercredi en Ligue des champions contre Arsenal (2-2), et n'est toujours pas souverain dans le jeu. Mais moins de cinq mois après sa prise de fonctions, l'entraîneur basque Unai Emery peut opposer aux esprits critiques un bilan favorable.
En faisant match nul à l'Emirates stadium, les Parisiens se sont en effet idéalement positionnés pour terminer premiers de leur groupe A de Ligue des champions, "là où se joue la crédibilité d'une équipe", selon Emery. Ce serait mieux que les deux dernières saisons, qui avaient vu le PSG et ses ambitions continentales terminer à la 2e place de leur groupe.
"Sortir d'ici avec la première place, c'est important. L'équipe a mérité le match nul. Elle a mérité d'être première", a d'ailleurs observé Unai Emery à l'issue de la rencontre. Pour finir effectivement en première position, et aborder le tirage au sort des huitièmes de finale en position de tête de série le 12 décembre, il faudra écarter les Bulgares du Ludogorets Razgrad, le 6 décembre au Parc des Princes. A l'aller, le PSG avait souffert mais s'était imposé 3-1.
- A l'arraché -
C'est d'ailleurs une constante cette saison: même contre des équipes a priori bien inférieures, le PSG donne l'impression de ne pas maîtriser la rencontre. Lors du précédent match de Ligue des champions, il avait fallu attendre une volée quasi miraculeuse du latéral Thomas Meunier à la 90e minute contre Bâle, pour que le club de la capitale arrache la victoire et la qualification pour les huitièmes de finale.
Contre Arsenal, le PSG a été mené au score un gros quart d'heure, avant d'obtenir le match nul grâce à une tête détournée de Lucas Moura (77e). On est loin de la maîtrise affichée au stade Santiago Bernabeu la saison précédente, qui avait même valu au PSG les éloges de Cristiano Ronaldo .
Sauf que le PSG s'était alors incliné 1-0, sur une boulette de Kevin Trapp et que, non protégé par son statut de tête de série lors du tirage au sort, il avait hérité d'une opposition relevée dès les huitièmes de finale, en l'occurrence Chelsea.
Unai Emery, largement critiqué parce que son équipe a déjà concédé deux défaites en championnat cette saison, soit autant que sur l'ensemble de la saison précédente, peut donc se prévaloir d'un bilan satisfaisant au niveau européen.
- 'Satisfait' -
Et contrairement aux apparences, son bilan n'est pas non plus négatif en championnat: bien sûr, si on compare aux 35 points déjà engrangés après 13 journées de championnat la saison dernière, les 29 dans la besace parisienne font pâle figure.
Mais il faut tenir compte d'un facteur cyclique pour lisser la comparaison: celui de la préparation estivale, qui, une saison sur deux, est perturbée par une grande compétition, Euro ou Coupe du Monde. Les années paires, celles de l'Euro-2016 ou du Mondial-2014, voient le PSG patiner en début de saison. Au contraire, les années impaires, qui laissent plus de temps aux joueurs pour reposer les organismes fatigués pendant l'été, sont celles où le PSG débute le mieux son championnat.
A cette aune, il faudrait comparer le début de saison d'Emery à celui de la saison 2014/2015, qui avait vu le PSG prendre 27 points, deux de moins, ou à celui de la saison 2012/2013, lors de laquelle le PSG avait empoché 23 points. Avec 39 buts marqués, le PSG d'Emery est aussi le plus prolifique de l'ère qatarie après les 13 premières journées.
"Satisfait du match, digne de la Ligue des champions, et de voir l'équipe grandir", a observé Emery, triple champion d'Europe en titre en Europa League avec Séville. "Prochain défi, l'OL", dimanche (20h45) en championnat, écrit-il sur Twitter. Et le Parc OL, où le PSG de Laurent Blanc avait connu sa première défaite en compétition nationale la saison dernière. Pour faire pencher, là aussi, la balance du bon côté?