Happy Birthday : |
Le Paris SG a réussi un véritable exploit mercredi à Londres en éliminant Chelsea en 8e de finale de la Ligue des Champions (2-2 a.p. après le 1-1 de l'aller) malgré une terrible série d'évènements contraires.
Ce n'est qu'une qualification pour les quarts de finale, la troisième d'affilée pour Paris, mais elle a une saveur incomparable, celle de la revanche sur les Blues de José Mourinho et sur un sort contraire.
Car les hommes de Laurent Blanc sont revenus de tout mercredi. De l'expulsion d'Ibrahimovic dès la demi-heure de jeu, de l'ouverture du score de Cahill à moins de dix minutes du terme, du 2-1 concédé sur penalty en prolongation, mais aussi de tous les coups généreusement distribués par une équipe de Chelsea qui, Diego Costa en tête, a occupé une bonne part de son temps à pourrir le match.
Alors, à la fin de la partie, les joueurs et leur président Nasser Al Khelaïfi sont allés saluer leurs supporters et ont fêté ça comme un grand soir, digne du fameux 4-1 contre le Real Madrid en 1993 avec le coup de tête de Kombouaré.
Mercredi, c'était soirée brésilienne et ce sont successivement David Luiz à la 86e minute puis Thiago Silva à la 114e, à chaque fois de la tête, qui ont endossé le rôle de "Casque d'Or".
Il n'y a pas de mérite ou de justice qui tienne dans le football, c'est entendu. Mais tout de même, l'égalisation de David Luiz qui envoyait Paris en prolongation avait des airs de juste récompense.
Fou de rage et de joie, l'ancien joueur de Chelsea pas vraiment retenu la saison dernière par Mourinho, a longé le banc de touche, jeté un regard noir au Portugais puis lui a lâché quelques mots, pour lui dire tout son amour sans doute.
Mais ensuite, Paris a vite craqué en prolongation, quand les jambes commençaient à manquer. En sautant bras en l'air sur un duel, Thiago Silva a commis une petite faute de main, sanctionnée par un penalty transformé par Hazard (96).
- Ambiance détestable -
Après l'élimination sans défaite face à Barcelone (2-2; 1-1), après le but fatal à la 88e minute la saison dernière contre les Blues, Paris semblait parti pour découvrir une nouvelle cruauté de la Ligue des Champions.
Thiago Silva en a décidé autrement en lobant l'immense Courtois sur un énième corner, donnant une nouvelle leçon de jeu aérien aux maîtres anglais.
Auparavant Chelsea avait ouvert la marque à la 81e minute par Cahill (encore un but de défenseur après celui d'Ivanovic lors du 1-1 à l'aller) et semblait alors souverain.
Car ce match âpre et tendu, disputé dans une ambiance souvent détestable, avait déjà connu deux tournants, défavorables au PSG.
Dès la 31e minute, beaucoup trop tôt pour Paris, Ibrahimovic avait ainsi été exclu pour un tacle sur Oscar. On peut trouver le choix de l'arbitre néerlandais Bjorn Kuipers un peu sévère, même si le geste du Suédois n'était pas vraiment maîtrisé.
On peut aussi s'interroger sur l'impact des propos de Mourinho, qui après le match aller et encore mardi en conférence de presse a lourdement insisté sur "l'agressivité" des Parisiens, pire selon lui qu'en D4 anglaise.
Ensuite, le deuxième tournant a eu lieu à la 58e minute mais Edinson Cavani a dû se croire téléporté un an plus tôt.
Sur le même but, il avait alors manqué deux immenses occasions qui auraient probablement qualifié son équipe lors du quart de finale entre les deux équipes.
Cette fois, lancé par Pastore, l'Uruguayen maudit a effacé Courtois mais a tiré sur le poteau, la balle longeant ensuite cruellement la ligne avant d'être sortie en urgence par la défense des Blues.
Cavani s'en remettra car Paris poursuit sa route. A voir Laurent Blanc et Nasser Al Khelaïfi enlacés et sautillant après le coup de sifflet final, il est possible aussi que le technicien parisien ait trouvé le chemin pour durer à Paris.
En lice pour un triplé national, vainqueur de son duel avec Mourinho, l'ancien coach des Bleus est en train de se construire un beau bilan.