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La Ligue des Champions partira à Madrid samedi après la finale de Lisbonne, qui verra pour la première fois s'affronter deux clubs de la même ville, le Real, obsédé par sa quête d'un 10e titre, et l'Atletico, qui vise un invraisemblable doublé avec la Liga.
La joie et la détresse seront immenses samedi soir dans la capitale espagnole, que ce soit autour de la fontaine de Cibeles, rendez-vous des supporteurs du Real les soirs de triomphe, ou de celle de Neptune, 500 mètres plus loin, où se retrouvent les fans de l'Atletico.
Mais la fête a commencé dès vendredi à Lisbonne, où on attend autour de 120.000 Espagnols, bien plus que ce que pourrait en accueillir le stade da Luz et ses 65.000 places.
L'année dernière à Londres, la finale 100% allemande entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund avait été un sommet de jeu et d'ambiance.
Celle de cette saison, 100% madrilène, lui ressemble un peu avec son géant du jeu, le Real, qui s'avance en léger favori, face à un Atletico outsider malgré son titre de champion d'Espagne tout neuf.
Le Real est le champion de la C1. Il en a été le premier vainqueur en 1956 et il détient de loin le record de titres avec ses neuf sacres. Mais le dernier remonte à 2002 et une soirée inoubliable à Glasgow, où Zidane avait transformé en or une passe en plomb de Roberto Carlos et où avait débuté la canonisation de Casillas en San Iker.
- Un match pour Ronaldo -
Depuis, dix entraîneurs dont certains des plus grands (Capello, Pellegrini, Mourinho...) s'y sont cassé les dents et le Real n'est plus revenu en finale.
Carlo Ancelotti le sait donc parfaitement, sa décevante 3e place en Liga sera immédiatement et totalement oubliée s'il ramène cette fameuse "decima", véritable obsession du madridisme.
"Tout le monde sait l'importance de cette compétition pour le Real Madrid. Je l'ai dit dès le premier jour, je suis là pour aider l'équipe à gagner cette coupe. Nous en sommes très proches", a d'ailleurs déclaré vendredi le technicien italien, qui a soulevé le trophée deux fois comme joueur et deux fois comme entraîneur.
Le Real s'avance toutefois vers la dernière marche avec quelques soucis. Xabi Alonso est suspendu, Pepe est très incertain et Benzema et Ronaldo ont dû gérer des petits pépins physiques.
Mais les deux attaquants devraient jouer et cette finale pourrait être celle de l'attaquant portugais, qui a débuté en professionnel au Sporting, dont le stade José-Alvalade est à quelques centaines de mètres à peine du stade da Luz.
Le Ballon d'Or de l'attaquant du Real Madrid ne fait plus beaucoup de débats et avec une deuxième Ligue des Champions (après celle de 2008 avec Manchester United), il mettrait tout le monde d'accord et pourrait regarder Lionel Messi d'un peu plus haut avant le Mondial.
- Avec Costa ? -
Face à lui, le Real retrouve pour la cinquième fois cette saison son voisin de l'Atletico, qui vise pour sa part une première Ligue des Champions et un incroyable doublé Liga-C1.
Après avoir renversé les deux grands d'Espagne, Real et Barça, en championnat, et sorti les Catalans en quart de la C1, les "Colchoneros" peuvent-ils reproduire l'exploit ?
Invaincu cette saison en C1, l'Atletico de Diego Simeone est en tout cas à un match d'un des plus retentissants exploits de ces dernières années dans le football européen.
Nommé fin 2011, le technicien argentin a déjà remporté l'Europa League et la Supercoupe d'Europe (2012), la Coupe du Roi (2013) et donc la Liga.
La Ligue des Champions permettrait en plus au club rojiblanco d'oublier le traumatisme de sa finale perdue en 1974 face au Bayern Munich (1-1 a.p., 4-0 en finale rejouée). L'Atletico comptait alors dans ses rangs Luis Aragones, buteur lors du premier match et devenu la saison suivante entraîneur des "Colchoneros", à qui le club rendra hommage samedi après son décès en février.
Comme d'habitude, Diego "El Cholo" Simeone et ses hommes miseront tout sur une solidarité, une hargne et une science tactique au-dessus de la moyenne.
"On connaît nos forces et nos faiblesses. Nous sommes compacts, bien organisés et nous interprétons bien les situations. C'est ce qui nous a mené ici", a expliqué Simeone vendredi.
Mais l'Atletico aurait aussi bien besoin du talent de l'attaquant hispano-brésilien Diego Costa, soigné cette semaine à Belgrade avec du placenta de jument pour un problème à une cuisse. Il s'est entraîné presque normalement vendredi et il pourrait débuter.