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Entre sa précédente confrontation avec Chelsea et celle qui se profile mardi, le Paris SG a gagné en expérience, mais paraît bien moins souverain, dans ses résultats comme dans le jeu, un bilan alourdi par la récente cascade de blessures.
. Bilan légèrement inférieur
Sur la même période, du début de la saison au 17 février 2014 et 2015, le bilan des résultats toutes compétitions confondues est presque semblable, avec à chaque fois trois défaites seulement. La saison passée, le PSG avait disputé 37 matches pour 26 victoires; cette saison, 38 rencontres pour 24 succès.
Mais c'est en Ligue 1 que le bât blesse: le PSG comptait 58 points après 25 journées la saison dernière; il n'en détient que 49 actuellement... Et n'a du coup jamais occupé la tête du championnat, qu'il trustait la saison passée à partir de la 10e journée pour ne plus la lâcher.
D'où une impression de moins dominer son sujet et des lézardes qui se font jours, à l'image de la séquence des retours tardifs de vacances d' Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi , et d'un Laurent Blanc contraint de serrer la vis.
. Ibrahimovic moins décisif
Sa fameuse talalgie, qui l'a rendu indisponible près de deux mois à l'automne dernier, fut un sérieux coup d'arrêt pour "Zlatan". Depuis, le Suédois rayonne moins qu'avant. En L1 par exemple, il en est actuellement à une moyenne de 0,64 but par match (11 buts en 17 matches), inférieure à celle de toute sa saison dernière (0,78).
Dans le jeu, peut-être aussi atteint par l'âge (33 ans), il est également moins fluide, moins saignant, bref, moins présent, et en tout cas moins intimidant qu'autrefois.
Laurent Blanc avait d'ailleurs reconnu le fléchissement de son buteur en lâchant à la mi-janvier: "Il est certainement moins à l'aise, surtout si on compare à l'année dernière. Il faut l'aider à retrouver ce niveau, mais ça va être dur car c'était un très haut niveau".
Les autres attaquants ne prennent pas vraiment la relève. Seul Lucas a haussé le ton pour s'affirmer comme titulaire et progresser au niveau statistique, sans pour autant devenir un grand buteur. Hélas pour le PSG, l'ailier brésilien s'est blessé aux adducteurs samedi. Lavezzi, qui a surnagé samedi, reste généralement empêtré dans son style brouillon et rarement efficace, tandis que Cavani n'a toujours pas su dissiper les doutes à son sujet, avec un bilan seulement correct (16 buts en 33 matches), et donc pas en rapport avec les attentes placées en lui.
. Milieu moins impressionnant
Avec "Ibra", le milieu à trois était la grande force du PSG, un des tous meilleurs d'Europe. Un an après, le trio Verratti-Motta-Matuidi est rentré dans le rang.
Thiago Motta paraît le plus affaibli: les défauts de l'Italien, sa tendance à la provocation et surtout son ralentissement du jeu, apparaissent cette saison désormais davantage que ses qualités. Blaise Matuidi est moins fringant physiquement, et moins décisif offensivement. Seul Marco Verratti semble maintenir son niveau, sans toutefois avoir gommé ses péchés mignons (dribbles superflus et irritabilité chronique).
Les solutions venant du banc n'offrent pas de garanties supplémentaires. Yohan Cabaye connaît une saison très hachée, entre méforme et blessures, la dernière en date samedi. Adrien Rabiot est encore inexpérimenté, un peu juste pour le très haut niveau. Reste la solution David Luiz au milieu, tentée d'ailleurs en cours de match samedi contre Caen (2-2), et qui avait excellé à ce poste la saison dernière en quart de finale retour de Ligue des champions avec Chelsea. Plus offensif, Javier Pastore présente en 2014-2015 un certain regain dans son influence et sa confiance, mais un pépin au mollet risque de le priver du choc de mardi.