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© AFP/Adrian Dennis
La milieu de terrain de Lyon Louisa Necib
(à droite) avec l'Allemande de Wolfsburg Anna Blasse lors de la finale de la Ligue des champions le 23 mai 2013 à Londres
Inefficaces et loin de leur meilleur niveau, les joueuses de Lyon ont été battues 1-0 par Wolfsburg jeudi en finale de la Ligue des Champions et n'ont donc pas réussi un historique triplé après leurs sacres de 2011 et 2012.
Les Lyonnaises, qui n'avaient plus perdu un match européen depuis un quart de finale retour en 2010 contre les Italiennes de Torres Calcio, ont bien mal choisi leur jour pour retrouver le goût, rarissime pour elles, de la défaite.
Mais elles n'étaient vraiment pas dans un bon jour jeudi à Londres et ont été trop inefficaces pour réussir ce triplé qui les aurait fait entrer dans l'histoire de leur sport. Elles en ont été punies par des Allemandes qui se sont imposées grâce à un penalty concédé sur une main de Georges et transformé en force par Müller (74).
Avant la rencontre, les Allemandes avaient très volontiers laissé aux Lyonnaises l'étiquette de favorites, leur entraîneur Ralf Kellermann répétant que l'OL était "la meilleure équipe en Europe et au monde".
Ce n'est sans doute pas la flatterie qui a ainsi ramolli les Lyonnaises, plus sûrement la pression de l'évènement dans un stade de Stamford Bridge pourtant pas très plein, mais leur prestation a été vraiment laborieuse tout au long de la partie.
Alors que Wolfsburg, qui réussit de son côté un superbe triplé championnat-Coupe d'Allemagne-Ligue des Champions, réalisait qu'il y avait une carte à jouer, Lyon se perdait ainsi d'entrée dans des choix douteux et un déchet technique inhabituel.
une punition prévisible
Le calme de Renard en défense et la qualité des prises de balle de Schelin en attaque étaient alors précieux pour remettre un peu d'ordre et, peu avant la demi-heure de jeu, l'OL accélérait très franchement.
Jouant soudainement 15m plus haut, ne perdant plus un duel aérien, les joueuses de Patrice Lair ressemblaient enfin à ces "imbattables" redoutées par les Allemandes et multipliaient les occasions (Rapinoe 20, Henry 27, Necib 29, Abily 30).
© AFP/Ian Kington
Martina Muller de Wolfsburg (à gauche) avec la milieu de terrain de Lyon Amandine Henry
lors de la finale de la Ligue des champions le 23 mai 2013 à Londres
En deuxième période, sous des trombes d'eau, les Lyonnaises confirmaient leur ascendant sous l'impulsion de Henry et grâce à la bonne entrée de la Suissesse Dickenmann, mais toujours sans efficacité.
Le but allemand, qui récompensait aussi une solide et courageuse performance collective, apparaissait alors comme une punition terriblement prévisible et scellait l'échec d'une équipe qui n'aura failli qu'une fois cette saison, au plus mauvais moment.
Ce revers est un véritable échec pour le club du président Jean-Michel Aulas, beaucoup trop fort pour être sérieusement inquiété en Championnat de France et pour lequel l'Europe est le seul objectif valable au vu de son effectif en or massif.
A défaut de triplé, les Lyonnaises, déjà championnes de France, peuvent encore viser un doublé avec la finale de la Coupe de France le 8 juin. Mais même si cela sera contre Saint-Etienne, ça n'aura sans doute pas la même saveur.