Happy Birthday : |
Manchester City, battu à Munich il y a quinze jours, n'a déjà plus vraiment de temps à perdre contre une Roma dont la réussite actuelle frise l'impertinence, mardi lors de la 2e journée de Ligue des champions.
Avant leur déplacement à l'Etihad, le bilan des Italiens est en effet parfait avec six victoires en autant de matches, dont un spectaculaire 5-1 contre le CSKA. Ils n'ont même encaissé que deux petits buts.
Même s'ils semblent s'être enfin mis sur la rampe de lancement avec 11 buts inscrits en une semaine contre Sheffield (7-0) et à Hull (4-2), les Citizens, qui restent sur trois revers en C1 après les deux contre le Barça début 2014, sont loin de cette sérénité romaine.
"La pression est normale", a dédramatisé Manuel Pellegrini qui n'a gagné que quatre matches sur neuf depuis la mi-août. "L'an passé, le premier match à domicile avait été perdu contre le Bayern et ensuite on avait gagné les cinq autres".
"Ils n'ont aucun point, donc c'est eux qui ont la pression, lui a pourtant renvoyé son vis-à-vis Rudi Garcia. Il leur faut un résultat. Nous, on est solide, on a montré que l'on avait confiance en nous. On est prêt pour faire face aux défis qui se présentent".
Sur le papier, les Italiens, qui n'ont "pas peur" dixit leur Ivoirien Gervinho, font donc de beaux favoris même s'ils n'ont gagné qu'une fois en 14 rencontres en Angleterre, en 2001.
- Keita s'impose -
Leur entraîneur a déploré ces dernières semaines de nombreuses absences et fait donc beaucoup tourner mais son onze titulaire du moment devrait jouer.
Suspendu contre les Russes, De Rossi, la plaque tournante du milieu, devrait encore être absent en raison d'une cuisse douloureuse. Tout comme Astori (genou) derrière et Iturbe (cuisse) devant, absents depuis deux rencontres.
L'autre défenseur Castan (cou) étant officiellement forfait, Garcia devrait reconduire la charnière Yanga Mbiwa-Manolas. Le Grec joue déjà en patron, impeccable et rassurant, le Français manque encore un peu d'assurance mais n'est pas souvent pris en défaut au marquage.
A leur gauche, Cole se rappellera sûrement au bon souvenir de la Premier League.
Au milieu, le très expérimenté Keita a parfaitement remplacé +DDR+ jusqu'ici dans ce rôle de milieu devant la défense, à la fois filtre, distributeur, et troisième défenseur central si besoin. Le Malien est même déjà le troisième capitaine de la Roma alors qu'il est arrivé cet été. Ce brassard en dit long sur le rôle qu'il tient déjà dans le groupe et dans le jeu.
Devant, si Gervinho et Florenzi n'encadrent pas l'insubmersible capitaine Totti, Llajic et Destro se tiennent prêts.
- Quelle défense à City ? -
Côté mancunien, les incertitudes majeures se situent également en défense.
Si Manuel Pellegrini a assuré que Hart, étonnamment remplaçant samedi, retrouverait sa place dans le but, qu'en sera-t-il de Mangala, qui a marqué contre son camp et coûté un but contre Hull? Demichelis est impatient de connaître la réponse.
"Après notre mauvais départ, c'est un match important, a commenté le gardien anglais. Mais on sait que c'est la première phase et non les éliminations directes. Il faut s'appuyer là dessus, surtout à domicile".
"Dans les gros matches, cela nous a coûté cher d'encaisser des buts tardifs, mais cela montre aussi qu'on peut rivaliser avec les grosses équipes. Maintenant, il faut apprendre à finir les matches", a-t-il ajouté.
Au milieu, Nasri et Fernando sont forfait, mais Yaya Touré monte en puissance. Devant, Agüero et Dzeko s'évertuent de montrer qu'ils peuvent jouer ensemble et bonifier le travail de Silva.
Invaincus contre les Italiens à domicile, le champion d'Angleterre n'a plus dominé l'un de ses représentants depuis 1978.
Battus à la dernière minute par le Bayern au milieu d'une série de quatre matches sans victoire, les Citizens ont aussi avantageusement rivalisé avec Arsenal (2-2) ou Chelsea (1-1). Il serait temps maintenant de montrer qu'ils savent aussi gagner contre les grosses écuries.