Happy Birthday : |
La grisaille qui a envahi Manchester après les défaites de City et United mardi en ouverture de la Ligue de champions va donner du grain à moudre à ceux qui accusent les deux effectifs d'être déséquilibrés.
Le revers des Citizens, concédé à domicile contre la Juventus (2-1), pourrait toutefois coûter plus cher en décembre que celui des Red Devils chez le PSV Eindhoven (2-1).
D'abord parce que année après année, l'équipe de Manuel Pellegrini semble prendre un malin plaisir à se tirer une balle dans le pied d'entrée.
Alors qu'elle n'a gagné que deux de ses 11 derniers matches de C1, son équipe n'a ainsi remporté aucun de ses premiers matches à domicile dans la compétition depuis cinq ans.
Difficile dans ces conditions de prendre confiance alors que pour une fois City avait pris le match par le bon bout. L'intouchable leader de la Premier League va donc encore vraisemblablement batailler jusqu'au bout pour arracher, dans le meilleur des cas, son ticket.
"C'est étrange, Pellegrini ne semble pas savoir comment s'y prendre pour faire fonctionner cette équipe en C1, a noté l'ex-international Rio Ferdinand . La blessure d'Agüero leur coûte très cher mais vu tout l'argent dépensé, ils doivent tous se hisser à la hauteur de l'évènement".
Comme souvent avec City, que ça aille ou pas, il devient rapidement question d'argent et donc de recrutement.
- Sterling a "coûté cher" -
Acheté 75 M EUR, De Bruyne a commencé sur le banc, quand à Sterling, chipé à Liverpool pour 60 M EUR, il a encore eu tout bon... sauf face au but.
"A ce point de sa carrière, il doit se mettre à marquer. C'est quelque chose sur lequel il doit devenir plus tranchant. Il a coûté cher, il a une grosse pression sur lui, mais à ce niveau, il faut être productif", pique ainsi l'ex-Red Steven Gerrard .
Pendant ce temps-là, les fans auront vu que, en défense, Mangala a encore pêché par naïveté sur le premier but turinois et qu'Otamendi, brusquement lancé dans le grand bain après la blessure de Kompany, a fauté sur le second. Pas renforcée à hauteur de l'attaque, l'arrière-garde va encore faire jaser.
MU, qui retrouvait la C1 après un an d'absence, a plus d'excuses mais Louis Van Gaal ne doit pas aller plus vite que la musique avec un club encore en reconstruction après l'ère Ferguson.
Avant ce match, seuls trois titulaires mancuniens (De Gea, Smalling et Young) avaient connu la C1 avec le club. Quatre faisaient même leur grands débuts dans la compétition (Darmian, Shaw, Herrera et Depay). C'est évidemment trop préjudiciable et les 89 matches de Schweinsteiger ne pouvaient pas tout régler.
- Manque d'équilibre -
Derrière l'Allemand, aucun joueur n'avait 30 matches de C1 au compteur et malgré toute sa qualité intrinsèque et sa domination territoriale, l'équipe a pêché dans les détails.
"Van Gaal a dit l'an passé que son équipe manquait d'équilibre mais c'est encore plus vrai maintenant sans buteur, enrageait ainsi l'ex-soutier maison Paul Scholes . Ils en ont laissé partir trois ou quatre. Je pense que c'était une erreur. Si on en avait gardé un, Van Persie ou Hernandez, on serait assez fort. Ces deux-là, ils savaient comment mettre des buts. Martial peut être une vraie menace, mais plus en venant du banc je pense".
Une analyse peu complaisante à l'égard de l'austère néerlandais, dont les stratégies sont difficilement lisibles et qui a encore surpris en titularisant le milieu Fellaini en pointe contre Liverpool.
La blessure, aussi cruelle soit-elle, de Shaw renforce la thèse de l'inexpérience collective.
L'équipe a ainsi semblé mentalement incapable de se remettre de la double fracture de son latéral et son remplaçant, Rojo, qui débutait lui aussi en C1, est personnellement impliqué sur le deuxième but.