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Dominé 3-1 à Paris en quarts de finale aller de la Ligue des Champions, Chelsea refuse de céder à l'abattement et croit en ses chances, avec le retour du talisman Eto'o pour la seconde manche mardi.
En l'absence du buteur camerounais au Parc des Princes, le maître tactique qu'est Mourinho s'est pour une fois emmêlé les pinceaux en optant devant pour Schürrle, qui n'est pas spécialiste, au détriment de Torres.
Le retour probable du Lion indomptable, touché aux ischio-jambiers, offre toutefois une cartouche supplémentaire au Portugais dans cinq jours.
D'autant que le score du match aller change la donne et va obliger les Blues à sortir de leur réserve pour remonter leur retard.
"Maintenant, on n'a plus rien à perdre", a d'ailleurs clamé +Mou+ dès la fin du premier match. "A 3-1 avant le retour, il n'y a pas à réfléchir. On doit jouer en pensant que c'est possible. Pour être franc, je ne pense pas que Paris imagine que c'est déjà plié. Ils doivent penser que c'est bien parti mais que ce n'est pas fini".
Si Chelsea n'est pas particulièrement à l'aise quand il doit faire le jeu, cette physionomie correspond toutefois davantage aux qualités de l'attaquant de 33 ans, qui n'a plus le coup de rein nécessaire pour la contre-attaque éclair.
C'est peut-être un pari risqué de jouer contre-nature mais cela soulagera aussi sûrement des défenseurs qui ont énormément souffert des accélérations et arabesques des Lavezzi, Pastore ou Lucas.
En tenant plus le ballon, la ligne arrière de Chelsea aura donc peut-être moins de travail et pourra mieux le faire. D'autant que c'est paradoxalement dans cette configuration que l'équipe a posé, en première période, le plus de problèmes au PSG.
Mourinho sert également jeudi matin de paratonnerre dans la presse britannique en attirant les critiques plus que certains joueurs parfois dépassés comme Terry ou Luiz. Cela leur évitera de trop cogiter alors que le Portugais se régale lui de ces situations tendues.
- "Rien vu dans ce PSG qui m'inquiète" -
"Cela n'avait rien à voir avec le Chelsea que l'on connait, estime ainsi le consultant de Sky Jamie Redknapp. Le responsable, c'est Mourinho. Son équipe n'a pas réagi comme il le souhaitait et elle a été facile à battre".
Dans sa carrière londonienne, le Portugais n'a perdu qu'un match à élimination directe à domicile en Ligue des Champions, en quarts contre le Barça en 2006 (2-1), et toujours aucun en championnat.
"L'année où on a remporté le titre on a dû remonter le score contre Naples", a aussi rappelé justement Cahill, visiblement encore touché par le 3e but. "On a les joueurs et la personnalité pour le faire. Ce sera compliqué mais on n'a pas le choix".
En 8e de finale en 2012, les Blues avaient en effet remporté en prolongation 4-1 le retour après avoir perdu 3-1 en Italie, avec déjà deux buts de Lavezzi et un autre de Cavani, deux joueurs désormais parisiens.
"Même sans buteur ni véritable meneur, Chelsea a été capable de perturber le PSG", estime pourtant Tony Cascarino dans The Times. "En dépit de ce 3e but, Paris joue dans un championnat relativement faible et, des huit dernières équipes, c'est la moins bonne sans le ballon".
L'ex-Irlandais de Marseille estime que, manquant d'expérience, Paris pourrait attaquer plus que de raison et se faire piéger.
"Si Chelsea met un rythme élevé, il peut poser un tas de problèmes au PSG et il peut gagner le match retour même sans Ramires (suspendu)", pense lui Danny Mills, l'ex-international devenu consultant de la BBC. "Mais 2-0, ça je ne sais pas. Je n'ai rien vu dans ce PSG qui m'inquiète, il n'a pas été terrible et Chelsea a finalement semblé dangereux sans se créer beaucoup d'occasions".