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Le match de Ligue des champions entre Chelsea et Schalke, mercredi (20h45, 18h45 GMT) à Londres, semble encore plus déséquilibré que ceux de 2013, entre un club anglais parti en boulet de canon et une formation allemande plongée dans les abîmes.
Les Blues ont en effet remporté leur quatre premiers matches de la saison et déjà pris la tête de la Premier League.
Après avoir densifié son effectif cet été pour jouer à la fois le championnat et la C1, Jose Mourinho repart en campagne sans filet, avec l'obligation de faire mieux que la 3e place nationale et la demi-finale continentale de la saison dernière.
"Cette épreuve fait partie de moi et je fais aussi partie de son histoire, a même déclaré le modeste Portugais. La gagner avec trois clubs, ce serait unique".
Son prochain adversaire, qui n'a d'ailleurs jamais marqué le moindre but à Chelsea en quatre tentatives, attend lui toujours une première victoire après également quatre rencontres de championnat, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 46 ans.
- City en tête ? -
Du coup, les Londoniens, invaincus en sept matches à Stamford Bridge contre des Allemands alors que seul le Bayern a trompé leur vigilance, peuvent logiquement espérer faire mieux que le double 3-0 passé l'automne dernier au club de la Ruhr.
La cheville de Drogba semblant remise, "Mou" ne déplore plus aucune absence majeure. Surtout, il peut compter sur un duo Costa-Fabregas déjà incandescent.
Après ses huit buts en C1 avec l'Atletico, le buteur a déjà marqué sept fois depuis août. Quant à l'ex-meneur barcelonais, il s'est accaparé le jeu des Blues et a déjà distillé six passes décisives.
Quelques nuages peuvent toutefois menacer un horizon lointain.
D'abord, dans des conditions favorables similaires, les Blues avaient trébuché l'an passé contre Bâle (2-1).
Ensuite, Mourinho, déjà tourné vers le choc contre City dimanche, doit veiller à maintenir ses joueurs sous pression, à ne pas nourrir de complexe de supériorité et ne pas trop préserver ses cadres.
D'autant que son équipe a déjà encaissé six buts à l'image d'un Terry vieillissant et encore en difficulté samedi contre Swansea (4-2).
- Illisible Schalke -
En face, peu de choses indiquent que les Allemands, qui ont seulement ramené une victoire et un nul de leurs sept déplacements en Angleterre, vont mettre fin à leur triste série estivale.
Prudence quand même car le 16e de Bundesliga a quelques cartes à jouer puisque, après avoir déjà pris un point en trois matches de championnat il y a un an, il avait tout de même fini 3e. Il s'était également hissé en 8e de finale de C1 avant d'être éliminé par le Real.
Enfin, l'équipe, qui a marqué lors de tous ses matches, est difficilement lisible. Capable de s'incliner en coupe contre une 3e division, elle a également tenu en échec l'ogre bavarois (1-1).
Sa défaite à Stamford Bridge en 2013 est également la seule de ses dix derniers déplacements en poules en C1.
"On est toujours arrivés à bien jouer en C1 même quand c'était pas terrible en championnat, rappelle ainsi le champion du monde Benedikt Höwedes. Mais là, on n'est pas vraiment au niveau de Chelsea même si cela peut être un avantage de ne pas avoir à faire le jeu".
Vu la maigreur de l'effectif, les conditions de l'exploit ne semblent pourtant pas réunies.
Si Draxler et Huntelaar sont toujours à surveiller, les forfaits de Matip, Kolasinac et Santana déciment la défense tandis que le prometteur milieu Goretzka et l'expérimenté attaquant Farfan font aussi défaut.
"La question n'est pas de savoir si je vais récupérer des joueurs, mais plutôt si je ne vais pas en perdre d'autres", a ainsi commenté, défaitiste, l'entraîneur Jens Keller déjà sur la sellette.
Bien vu, puisque le capitaine Höwedes a ensuite déclaré forfait en raison de douleurs à la hanche.