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© AFP/Ian Kington
L'attaquant espagnol de Chelsea Fernando Torres
, lors du match de Premier League contre West Ham, le 1er décembre 2012 à Londres
La Ligue des champions est tout près de perdre son tenant du titre, Chelsea, dès la phase de poule pour la première fois de son histoire, la survie des "Blues" ne dépendant pas seulement d'un succès sur les Danois de Nordsjaelland, mais aussi d'un échec de la Juventus au Shakhtar.
Or, tout est réuni pour que le match entre Turin et Donetsk se termine par un nul qui arrangerait les deux clubs, mercredi soir en Ukraine, la Juve assurant sa qualification avec un point et le Shakhtar la première place.
Les coéquipiers d' Andrea Pirlo accepteront-ils de se découvrir pour décrocher la pole position du groupe E au risque de tout perdre ? Les Brésiliens du Shakhtar iront-ils chercher un succès pour la gloire ? C'est en tout cas le seul espoir des hommes de Rafael Benitez .
Avant tout, Chelsea doit bien sûr gagner. Ce qui en tant normal aurait fait figure de formalité, compte tenu de la modestie de Nordsjaelland, un adversaire qui n'a pris qu'un point en cinq matches et que les Londoniens avaient écrasé 4 à 0 à l'aller, ne va plus de soi tant la situation s'est détériorée à Stamford Bridge.
Le moins qu'on puisse dire est que le remplacement du populaire Roberto Di Matteo n'a provoqué aucun effet psychologique. Sous les ordres de Benitez, les "Blues" ont commencé par deux matches nuls vierges à domicile contre Manchester City et Fulham avant d'aller perdre chez le promu West Ham (3-1) le week-end dernier en Championnat d'Angleterre.
Chelsea n'a plus gagné depuis sept matches en Premier League, ce qui ne s'était plus produit depuis dix-sept ans. Leader jusqu'à fin octobre, le club est désormais quatrième avec 26 points, 10 de moins que Manchester United et son plus faible total après quinze journées sous l'ère Roman Abramovitch.
La décision du patron russe a aussi ulcéré une bonne partie des supporteurs, furieux de voir l'ancien coach de Liverpool prendre les rênes du club.
© AFP/Ian Kington
Des supporteurs de Chelsea déploient un tifo contre l'entraîneur des Blues, Rafael ("Rafa") Benitez, lors de la rencontre de Premier League contre West Ham, le 1er décembre 2012 à Londres
Dès son premier match à Stamford Bridge, Benitez a été abreuvé de cris hostiles, une réaction certes inhabituelle, mais que le milliardaire aurait pu prévoir s'il avait jeté un coup d'oeil à un sondage de 2008 dans lequel les "Reds", alors entraînés par l'Espagnol, apparaissaient comme le rival le plus détesté des fans de Chelsea.
Dès le départ, l'ancien entraîneur de Valence, dont le contrat n'est que de sept mois, a été considéré comme un intérimaire chargé de préparer le terrain à un autre, Josep Guardiola ou José Mourinho étant les deux noms les plus fréquemment cités par la presse.
Mais désormais de nombreux commentateurs ne voient même plus l'Espagnol tenir jusqu'au mois de mai. Mardi, Chelsea a été obligé de démentir le retour au poste de conseiller d'un de ses ex-managers, l'Israélien Avram Grant, l'homme qui avait conduit le club à sa première finale de Ligue des champions en 2008... juste avant d'être limogé.
Benitez a décidé de faire face stoïquement en affirmant qu'il ne se laisserait pas pousser dehors par les supporteurs. "Il faut gagner des matches et tout le monde sera plus content", a-t-il dit.