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L'équipe de la Juventus Turin lors d'un entraînement le 19 novembre 2012 à Vinovo (Italie).
Juventus-Chelsea est presque un 16e de finale de Ligue des champions, mardi à Turin: les "Blues", qui ne gagnent plus depuis quatre matches, sont qualifiés en cas de victoire, et la Juve, qui attend un tel match depuis 3 ans et peut trembler si elle ne gagne pas.
Si les "Bianconeri" ne doublent pas les champions d'Europe, qui les précèdent d'un point, il leur faudra un petit miracle lors des derniers matches de poules dans quinze jours: ils se rendent au Shakhtar Donetsk et Chelsea reçoit le modeste Nordsjaelland, déjà éliminé.
L'aventure pourrait même s'arrêter là pour la "Vieille Dame" si elle est battue et si le Shakhtar gagne dans l'autre groupe.
"C'est une grande joie de jouer à nouveau à quitte ou double", souligne Angelo Alessio, entraîneur-adjoint d'une Juve qui retrouve la C1 après deux saisons d'absence.
Vieille noblesse européenne contre nouveau riche, le duel oppose deux géants qui possèdent pourtant beaucoup de points communs: un milieu étincelant, un grand gardien, et un chronique problème de buteur(s).
La forme du moment est plus brillante en revanche pour la Juve que pour Chelsea, comme la solidité défensive, un comble pour l'équipe de Roberto Di Matteo , qui a construit son triomphe en Ligue des champions la saison dernière sur son imperméabilité.
L'Italien a changé le jeu de son équipe pour lui donner un style plus chatoyant, mais après des débuts convaincants, Chelsea semble en payer les conséquences en défense, à l'image de sa défaite samedi contre West Bromwich Albion (2-1).
Le club londonien vient d'encaisser 17 buts lors de ses huit derniers matches toutes compétitions confondues, et la crise couve. Le trop offensif David Luiz est critiqué, et "RDM" joue gros contre la Juve.
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Le gardien de Chelsea Petr Cech
lors d'un entraînement le 19 novembre 2012 à Turin (Italie).
L'arrière-garde des "Blues" a souffert de l'absence de son capitaine John Terry , suspendu et maintenant blessé - au genou - pour encore trois semaines.
"Nous ne sommes pas assez bons en défense. Bien sûr, John Terry nous manque, il donne confiance à l'équipe en général et à la défense en particulier, mais nous devrons nous améliorer sans lui", admet Di Matteo.
La Juve, meilleure défense d'Italie, est solide derrière.
Dans les buts, Gianluigi Buffon (Juve) comme Petr Cech (Chelsea) sont parmi les meilleurs gardiens du monde depuis de nombreuses saisons.
Le génie des deux équipes vit au milieu, Andrea Pirlo face au trio des Blues, Juan Mata , Oscar et Eden Hazard . A l'aller (2-2), Pirlo n'était pas au sommet de sa forme, mais il est redevenu "l'Architecte".
Di Matteo avait jugé opportun de laisser au repos une bonne partie de ses titulaires, dont Mata et Oscar, entrés en vain après l'heure de jeu contre WBA.
Ils se sont reposés "mais ils ont perdu, note Buffon. A l'arrivée tu peux économiser de l'énergie, mais une défaite fait mal, ce n'est pas la meilleure façon de préparer un match important".
Les attaquants bianconeri ne ménagent pas leurs efforts, mais ils ne marquent pas assez. Le duo Fabio Quagliarella-Sebastian Giovinco pourrait être aligné, bien qu'il a été muet contre la Lazio Rome (0-0) samedi, car Mirko Vucinic est grippé et très incertain.
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Programme et classements des groupes E à H de la Ligue des champions.
Les Blues aussi ont de lourds problèmes d'efficacité, cristallisés chez eux en un seul joueur: Fernando Torres continue à manquer des choses faciles depuis deux ans qu'il est à Chelsea. Il y a quelques mois, la "Gazzetta dello sport" avait calculé que ses buts - rares - étaient les plus chers du monde, à 55 millions d'euros de transfert (19 buts en 86 matches)...
Juve et Chelsea poussent la ressemblance jusqu'au calendrier: ils ont tous deux un grand match à disputer en fin de semaine, les "Bianconeri" chez l'AC Milan et les "Blues" contre Manchester City, leader de la Premier League. Mais d'abord l'Europe.