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Coincé dans une triste saison de transition, le Manchester United de David Moyes n'a plus que la Ligue des champions comme objectif jusqu'en mai, et le 8e de finale aller de ce colosse aux pieds d'argile chez l'Olympiakos mardi prend des allures de match à quitte ou double.
Les Red Devils, 6e en championnat avec 15 points de retard sur le leader et 11 de moins que le 4e à 11 matches du terme, n'ont en effet plus que la C1 en ligne de mire et seul le gain de celle-ci leur permettrait de revenir l'an prochain.
Autant dire que l'espoir est mince pour une équipe constamment inconstante et qui n'a remporté que quatre de ses 11 matches en 2014.
Mais invaincue en C1 et depuis trois rencontres en championnat, elle s'est donné samedi les moyens contre Crystal Palace (2-0) de bien préparer son choc au Pirée, face à un club que ManU a déjà battu quatre fois en autant de rencontres. D'ailleurs, les Anglais n'ont jamais perdu contre des Grecs.
Alors que le remplaçant de " Sir Alex Ferguson " peine à prendre en main son nouveau club, ses joueurs, qui restent sur deux campagnes douloureuses en C1 avec une élimination en poule en 2011 et en 8e de finale contre le Real dans la confusion la saison suivante, n'avancent toutefois pas avec une confiance démesurée.
L'impression générale est d'ailleurs que United a déjà tourné la page et basculé dans l'après, anticipant ainsi activement la grande lessive de printemps qui se prépare.
Quel intérêt sinon d'avoir débauché Mata à Chelsea alors qu'il n'est pas qualifié pour la Ligue des Champions ?
- L'infirmerie se vide -
Bousculé, chahuté, Moyes a lui fêté vendredi sa première grande victoire d'entraîneur avec la prolongation de Rooney jusqu'en 2019. Une issue pas si évidente, car les relations entre les deux étaient compliquées depuis le départ d'Everton du joueur, alors entraîné par le premier.
Pas ingrat, "Wazza", qui a inscrit deux buts et délivré six passes décisives en poule, a célébré samedi son nouveau contrat à 300.000 Livres Sterling par semaine avec son 10e but en Premier League le jour de son 300e match en rouge.
Autre bonne nouvelle pour les Mancuniens, leur effectif gagne de la profondeur au fur et à mesure que l'infirmerie se vide. Bloqué à un but en C1 cette saison, Van Persie (11 en championnat) retrouve une efficacité dont son équipe a besoin pour avancer.
L'absence du meneur espagnol peut elle profiter à Welbeck, qui s'est montré efficace quand on s'est décidé à faire appel à lui.
Enfin, cerise sur le gâteau, l'Olympiakos est privé de ses deux atouts offensifs de la première phase puisque Mitroglou, 17 buts en 19 matches, a été transféré cet hiver à Fulham, et que l'increvable Saviola s'est blessé samedi en championnat.
Les Grecs restent toutefois une machine dont il faut se méfier car, leaders souverains dans leur championnat, ils ont eu le temps de préparer la double rencontre.
Battue deux fois seulement cette saison toutes compétitions confondues, par le PSG, l'équipe de Michel, qui récupère en défense Maniatis, a rarement été aussi proche d'un premier quart de finale de C1 depuis 1999.
Surtout, malgré 48 buts encaissés en 22 matches contre des équipes anglaises, l'Olympiakos s'accroche au souvenir de ses trois dernières victoires à domicile face à Arsenal.