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Malgré une prestation terriblement médiocre, le Paris SG a été s'imposer 1-0 mardi à Nicosie face à l'Apoel lors de la 3e journée de Ligue des Champions grâce à un but de Cavani dans les derniers instants.
Malheureux, maladroit, mal dans son rôle d'avant-centre et même malmené par les arbitres, Edinson Cavani n'avait pas forcément le profil du sauveur.
Mais alors que Paris s'acheminait vers un 0-0 qui aurait été aussi désolant dans la manière que dans les conséquences au classement, c'est bien l'Uruguayen qui d'un tir en pivot après une remise de Bahebeck offrait les trois points à son équipe.
Vendredi au Stade de France contre Lens, Cavani avait été averti pour avoir mimé un tir de carabine en direction du public Sang et Or après son but, puis expulsé pour avoir touché l'arbitre à qui il demandait des explications.
Mardi au GSP Stadium, il a pris ses précautions et mimé le même geste mais comme à blanc, canon vers le sol.
Grâce à ce but, le PSG reste donc en tête du groupe F, avec une longueur d'avance sur Barcelone, qui a battu l'Ajax Amsterdam 3-1. Mais c'est bien le seul point positif de cette soirée chypriote, avec la réussite retrouvée de Cavani.
Très ordinaire en Ligue 1, le PSG était en effet attendu en Ligue des Champions, où la motivation, Blanc et ses joueurs l'ont reconnu, vient plus naturellement. Mais cela n'a pas suffi.
C'est entendu, l'Apoel Nicosie n'est pas le Barça. Mais tout le monde était prévenu de la valeur du club chypriote et savait qu'il ne se présenterait pas en victime.
Mardi, Thiago Silva, de retour après plus de deux mois d'absence pour blessure, et les siens n'ont pas su comment attaquer un bloc dense et très organisé.
Pour sa reprise, le capitaine brésilien était associé à son compatriote David Luiz pour la première en compétition officielle de cette charnière 100% Seleçao, la plus chère du monde, qui succédait donc à l'improbable duo Camara-Kimpembe qui avait terminé le match contre Lens.
- Le miracle de David Luiz -
"O Monstro" a assez logiquement connu des débuts un peu difficiles, parlant beaucoup et cherchant les bons réglages avec ses équipiers. Il s'est même fait quelques frayeurs avec notamment une grosse erreur de relance rattrapée de justesse (14).
Paris a eu la possession, bien sûr, mais à la pause, le bilan des occasions était à peu près équilibré, avec une tête cadrée du grand Sheridan (3e) et une autre au-dessus de l'ancien Sochalien Carlao (43) contre une frappe sans danger de Pastore (20e) et une maladresse de Cavani à huit mètres (26).
La suite a été du même tonneau, avec un remarquable travail de repli défensif des Chypriotes, favorisé par la grande lenteur des enchaînements parisiens et les innombrables pertes de balle de Pastore.
Nicosie souffrait mais parvenait pourtant à réduire encore les espaces et se procurait même les meilleures chances de la deuxième période, David Luiz sauvant deux fois sur sa ligne dont une par miracle devant Tiago Gomes (56).
Et côté parisien ? Pas grand-chose, vraiment. Des passes, beaucoup de passes, mais sans vitesse, sans profondeur et sans aucune idée sur les ailes.
Lucas (68) puis Cabaye (72) inquiétaient encore Pardo mais personne ne parvenait à faire la différence jusqu'au réveil de Cavani, en souffrance presque tout du long mais qui a donc retrouvé son flair au bon moment.
Le résultat parisien est bon car il confirme la probabilité d'un duel avec Barcelone pour la première place. Et il vaut mieux faire la course en tête car Pastore a beau dire qu'il n'y a que la qualification qui compte, premier ou deuxième ce n'est pas la même chose.
Mais la manière reste une vraie source d'interrogation au moment où le club de la capitale doit accélérer la cadence pour aller chercher l'OM et ses sept points d'avance. Et à ce rythme là, ça ne sera pas simple.