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© AFP/JAVIER SORIANO
Le patron de l'UEFA Aleksander Ceferin face aux reporters à l'issue de la réunion de son comité exécutif à Cardiff, le 1er juin 2017
Une ville sous surveillance: les autorités galloises ont prévu un dispositif lourd pour sécuriser Cardiff à l'occasion de la finale de la Ligue des champions, moins de deux semaines après l'attentat de Manchester et alors que 200.000 visiteurs sont attendus dans la capitale galloise.
"Ce sera la plus grande opération de sécurité depuis le sommet de l'Otan" en 2014, a assuré à l'AFP le directeur adjoint de la South Wales Police, Richard Lewis. "Environ 1500 policiers seront sur le pont lors du week-end. En plus de la South Wales Police, des officiers spécialisés de toutes les polices du Royaume-Uni ont été appelés en renfort."
L'attentat de Manchester le 22 mai, qui a fait 22 morts et 116 blessés, si près de la finale entre la Juventus Turin et le Real Madrid, n'a toutefois pas changé le dispositif initialement prévu.
La police galloise l'avait rappelé, peu après l'attentat: "il n'y a aucune menace spécifique sur la région", avait expliqué Richard Lewis. "Pendant toute la période de notre préparation de l'évènement, le niveau d'alerte au Royaume-Uni est resté à +grave+ et tous nos plans respectent cette menace", avait-il précisé.
Les lieux accueillant le public ont ainsi été passés au peigne fin, assurent les autorités, qui ont mobilisé environ 6000 personnes pour sécuriser le centre-ville avant la finale. Et de nombreux accès au centre-ville, comme à certains parcs, seront interdits aux véhicules au moyen de barrières de sécurité en béton.
Car avec la finale de la Ligue des champions viennent aussi les festivités (concerts, animations, match entre anciennes gloires, etc.) prévues par l'UEFA et la Fédération galloise (FAW). L'UEFA a fait savoir que les fans zones seront conservées mais "sous strictes mesures de sécurité", alors qu'aucune retransmission publique du match sur écran géant n'est prévue.
"L'événement de ce jeudi soir (la finale dames, ndlr) et l'événement de samedi seront sûrs", a ainsi affirmé le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, lors d'une conférence de presse à Cardiff, assurant faire une totale confiance aux "experts" de la police.
- Une application pour téléphone -
"Des routes seront bloquées samedi, partout dans le centre-ville (...), ainsi que dans la zone autour de la baie de Cardiff" où se déroulent la plupart des animations, a encore détaillé la South Wales Police: "Des restrictions ont été mises en place pour les déplacements sur la rivière Taff (qui longe le Millennium Stadium) et à l'intérieur de la baie."
Une zone de sécurité sera mise en place autour du stade, lui-même encerclé de hautes barrières, où seules les personnes munies de billets pourront accéder.
"L'accès aux abords du stade le jour de l'évènement sera extrêmement limité et les détenteurs de billet peuvent s'attendre à faire l'objet de fouilles minutieuses", a prévenu la police.
La Fédération galloise a, elle, précisé que les supporteurs ne seront pas autorisés à amener des sacs à l'intérieur du stade et leur a demandé de se présenter au plus tard deux heures avant le début du match, en raison des fouilles.
- Toit fermé -
Le toit du Millennium Stadium sera fermé pour les entraînements des deux équipes vendredi, ainsi que pendant le match samedi soir, pour la première fois dans l'histoire d'une finale de C1, selon la Fédération.
La ville de Cardiff, elle, a lancé l'application pour smartphones "EVAC Cardiff" destinée à donner les bonnes indications en cas "d'incident majeur, notamment (...) d'acte de terrorisme". L'application enverra une alerte en cas d'incident et les instructions à suivre pour, par exemple, rejoindre l'hôpital ou le lieu d'évacuation le plus poche.
De son côté, la South Wales Police déploiera des unités de reconnaissance faciale, des vans équipés d'une caméra et d'un logiciel spécialisé, dans les "lieux stratégiques".
En attendant la finale, les premières routes ont été coupées mercredi, provoquant de premiers agacements sur les réseaux sociaux... comme en conférence de presse.
"Est-ce qu'avoir autant de retard, ça aurait pu arriver chez les garçons? Je ne pense pas", a ainsi déploré l'entraîneur de Lyon Gérard Prêcheur, bloqué une heure dans les embouteillages alors que son équipe devait affronter le PSG jeudi en finale de la Ligue des champions féminine, dans un autre stade de la ville.