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© AFP/Christof STACHE
Le technicien du Real Madrid Zinédine Zidane lors d'une séance d'entraînement, le 11 avril 2017 à Munich
Sommet du football mondial, le choc Bayern-Real mercredi en quarts de Ligue des champions mettra aux prises deux légendes: Carlo Ancelotti , l'entraîneur aux trois C1, et son ancien assistant Zinédine Zidane, vainqueur de l'épreuve l'an dernier dès sa première saison sur le banc madrilène.
. "Avec tout le respect que j'ai..."
Ensemble, les deux hommes avaient offert au Real Madrid la "Decima", la dixième Ligue des champions de son histoire, en 2014. C'était, pour le coach italien, la troisième après ses deux titres conquis avec l'AC Milan. Zinédine Zidane, à l'époque, apprenait encore son métier d'entraîneur.
Depuis, "ZZ" a pris les rênes de la "Maison Blanche" en janvier 2016 et remporté la 11e couronne du club. Sans jamais renier son ancien mentor, bien au contraire.
"Zizou est quelqu'un d'intelligent, il a emprunté beaucoup d'idées à Carlo, qui l'avait eu comme joueur à la Juventus et comme adjoint à Madrid", raconte Cristiano Ronaldo , dans le livre d'Ancelotti ("Quiet Leadership").
Pourtant, lorsque l'arbitre donnera le coup d'envoi à l'Allianz Arena, mercredi soir, il n'y aura plus ni maître ni élève.
Zidane, déjà, a mis les choses au point: "Oui, ma relation avec lui est importante, parce que j'ai été son second (mais) avec tout le respect que j'ai, quand ce match va arriver, ce sera un match que moi je vais vouloir gagner".
Ancelotti, pour sa part, est sans doute le mieux placé pour savoir à qui il se frotte: "Zidane est déjà un grand entraîneur", assure-t-il. "Il a un charisme et les joueurs le respectent vraiment. C'est quelque chose de très important pour un groupe."
. Zidane, l'éternelle confirmation
Pour Zidane, l'enjeu est non seulement un 12e sacre pour le Real, mais aussi un deuxième titre consécutif, exploit que plus personne n'a accompli depuis l'AC Milan 1989-1990, où jouait un certain... Ancelotti!
Le Bayern pour sa part attend depuis 2013 de pouvoir inscrire son nom pour la sixième fois au palmarès. Et les Bavarois n'en font pas mystère, s'ils ont recruté à l'intersaison le coach italien pour succéder à Pep Guardiola, c'est bien pour ramener le club au sommet de l'Europe.
"Le Real Madrid est la meilleure équipe du monde, mais nous avons Ancelotti", a lancé, un brin provocateur, le patron du Bayern Karl-Heinz Rummenigge .
Les deux équipes sont en tête de leurs championnats, mais si Ancelotti est en confiance, après la convaincante victoire samedi en Bundesliga contre Dortmund (4-1), le sol semble un peu plus mouvant sous les pieds de Zidane.
Le Français reste sur un décevant match nul en championnat contre l'Atletico Madrid (1-1), et il a déjà surpris son monde vendredi en laissant entendre qu?il n?était pas sûr d?être encore sur le banc merengue la saison prochaine.
Car malgré son aura d'ancienne star du club (2001-2006) et le soutien inconditionnel du public, "Zizou" sait qu'il doit confirmer en permanence dans un club où même Ancelotti n'a pas survécu plus de deux saisons.
Et l'avenir du Français risque de se jouer dans les tout prochains jours avec la double confrontation face au Bayern, puis avec un clasico contre le FC Barcelone le 23 avril.
. Ça grince dans les charnières
© AFP/Marimé BRUNENGO, Valentina BRESCHI
Ligue des champions : Bayern Munich - Real Madrid
Mercredi, le Real sera handicapé par les blessures de Raphaël Varane (cuisse) et Pepe (côtes fracturées). Zidane ne disposera donc que de deux centraux de métier, Sergio Ramos et Nacho.
Souci identique pour Ancelotti, qui devra se passer du champion du monde Mats Hummels. L'Italien alignera la charnière qui a bien fonctionné dans le "Klassiker" contre Dortmund: Javi Martinez , auteur d'une énorme saison, et Jerome Boateng, récemment revenu de blessure et peut-être encore un peu à court de compétition.
Il récupérera en revanche Thomas Müller et surtout le gardien Manuel Neuer , à l'arrêt depuis quelques jours, encore ménagés samedi en championnat, mais qui se sont entraînés normalement avec le groupe lundi.
Pour le reste, l'Allianz Arena ressemblera à une piste aux étoiles, avec notamment un duel de buteurs hors-normes: Cristiano Ronaldo , meilleur réalisateur de l'histoire de la Ligue des champions (96 buts) et Robert Lewandowski , devenu célèbre un soir de mai 2013 pour avoir crucifié... le Real en réussissant un quadruplé, sous les couleurs de Dortmund, en demi-finale de Ligue des champions (4-1).