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Au banquet de la Ligue des champions, le triumvirat formé par le FC Barcelone, tenant du titre, le Real Madrid et le Bayern Munich part de nouveau largement favori mais doit compter avec la voracité d'une poignée de prétendants.
. Les "trois gros"
En attendant d'être éventuellement siglé "BBR" (Barça-Bayern-Real) ou "MMB" (Munich-Madrid-Barcelone), le trio a pris dans le monde du foot le nom des "trois gros", eux qui ont croqué cinq des sept derniers titres.
Au premier chef il y a le Barça, "toque" et maestro Messi, en route pour son cinquième Ballon d'Or après le roboratif triplé C1-Liga-Coupe réussi en 2015. L'équipe de Luis Enrique rêve de devenir la première à gagner deux C1 d'affilée depuis l'AC Milan en 1989 et 1990. A partir de janvier, les recrues Arda Turan et Aleix Vidal apporteront leur touche au menu MSN (Messi-Suarez-Neymar).
Le Real de Cristiano Ronaldo , seul club présent dans le dernier carré des cinq dernières éditions, très discret lors du mercato, a misé sur la continuité du groupe et sur Rafael Benitez à la place de Carlo Ancelotti , qui avait pourtant remporté la fameuse "Decima" (dixième C1) en 2014. Après la faste saison barcelonaise, la maison merengue n'a pas le droit à une seconde saison blanche.
Le Bayern en est arrivé à une hégémonie telle en Allemagne que le doublé Coupe-Championnat a été assombri par l'échec en demi-finale de la C1. Pep Guardiola, qui a agrémenté son secteur offensif d'éléments comme Arturo Vidal et Douglas Costa, doit absolument la remporter pour réussir pleinement son expérience en Bavière, pour ce qui y est a priori sa dernière saison.
. Les six gourmands
Qui s'invitera dans le dernier (pré) carré de choc des "trois gros" ?
L'appétit vient peut-être en mangeant, mais la Juve finaliste en 2015 doit digérer le remplacement des pièces maîtresses Pirlo, Vidal et Tevez, par des joueurs confirmés (Khedira, Mandzukic) et des jeunes (Cuadrado, Dybala). Pour que la sauce prenne, beaucoup dépendra de Pogba.
José Mourinho, lui, a toujours les crocs, et l'élimination de Chelsea dès les 8e de finale la saison dernière sur l'estomac. Le Portugais, au début de saison tourmenté, vise sa troisième C1 (après Porto et l'Inter). Pedro est venu en renfort, mais pour prétendre à une deuxième Ligue des champions après celle de 2012, Chelsea a besoin d'un Hazard s'illustrant davantage.
Finaliste puis quart-de-finaliste, l'Atletico Madrid de Diego Simeone est à un tournant. Le club a beaucoup vendu (Mandzukic, Miranda, Turan) et recruté (Jackson Martinez, Vietto, Ferreira Carrasco), et comptera sur la confirmation de Griezmann pour rester à la table des grands.
Le PSG reste sur trois quarts de suite, et les propriétaires qataris sur leur faim. Ils ont acquis Di Maria et son expérience du très haut niveau pour enfin franchir ce cap. Cela dépendra aussi de la forme physique d'Ibrahimovic. Sans rival en championnat, Paris aura contre le Real en poule un avant-goût de son printemps européen.
Il y a enfin les deux Manchester. City a relevé son secteur offensif (De Bruyne, Sterling) avec comme enjeu de dépasser enfin les 8e de finale pour la première fois de son histoire. United a chamboulé son groupe (Schweinsteiger, Schneiderlin, Depay...) et s'appuiera sur l'éternel Rooney et le pari Martial, le jeune attaquant de 19 ans qui a coûté 80 millions d'euros (bonus compris). Louis Van Gaal joue gros puisque "MU" renoue avec la scène européenne après un an d'absence et un brillant passé récent (sacre en 2008, finale en 2009 et 2011).
. Les autres convives
Pour qui les miettes, ramassées par les quarts-de-finalistes Monaco et Porto la saison dernière ?
Arsenal et l'AS Rome semblent les mieux taillés, devant les Espagnols, Séville (double tenant de la C3) et Valence, et les Portugais, Porto et Benfica.
Attention aussi aux Allemands, même si Wolfsburg, orphelin de De Bruyne, et Mönchengladbach manquent d'expérience, et Leverkusen d'épaisseur.
A l'Est, le Shakhtar Donetsk atteint régulièrement les 8e de finale, niveau que viseront aussi le CSKA Moscou, le Zenit Saint-Pétersbourg et le Dynamo Kiev.
Lyon (demi-finaliste en 2010) rêve d'un retour au premier plan, compliqué par la grave blessure de Fekir, dans son nouveau stade livré en janvier prochain. Espoirs identiques pour le PSV Eindhoven, Galatasaray et Olympiakos.
Y aura-t-il une énorme surprise, comme l'Apoel Nicosie quart-de-finaliste en 2012 ? C'est le miracle que souhaitent Malmö, BATE Borisov, La Gantoise, Dinamo Zagreb, Maccabi Tel-Aviv et Astana, le néophyte kazakh.