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Qualifié pour les 8es de finale de Ligue des champions, mais sûr de finir 2e de sa poule, le Paris SG pourrait affronter plus tôt qu'espéré un crack du type Barcelone ou Bayern Munich, perspective guère réjouissante mais qui ne l'effraie pas.
. Madrid mène-t-il à Barcelone ou à Munich?
Il y a d'abord les regrets. Le PSG s'est privé de la première place du groupe en ne prenant pas le dessus sur le Real Madrid (0-0, 0-1). Notamment à Santiago-Bernabeu où une grosse erreur de Kevin Trapp et le manque de réalisme offensif ont empêché une victoire de prestige pourtant à portée.
Mercredi, après le succès à Malmö (5-0), Laurent Blanc n'a pu s'empêcher de revenir avec amertume sur cet échec. "On n?est pas arrivé à terminer à la première place alors qu?on en avait les moyens. On essaie de gagner un maximum de matchs, on y arrive souvent, mais on en a perdu un qui fait mal."
Et la défaite fait d'autant plus mal qu'elle qui risque d'avoir des conséquences sur le tirage au sort des 8es de finale, le 14 décembre.
Ce jour-là, le PSG connaîtra son adversaire. Et comme il ne sera pas tête de série, il risque d'hériter d'un cador. Les deux à éviter, qui sont un ton au-dessus de la concurrence, sont le Bayern et surtout le Barça, tenant du titre, qui a barré la route des Parisiens deux fois en quarts de finale (2013, 2015).
. Les 8es de finale? Même pas peur!
Paris peut donc se heurter prématurément à un très grand d'Europe. Mais le tirage au sort peut aussi se montrer clément. Paris est sûr d'éviter le Real Madrid puisqu'ils sont issus du même groupe.
Le Zenit Saint-Pétersbourg a survolé le groupe de Lyon mais n'a pas de quoi susciter une grande frayeur.
L'ultime journée de la phase de groupes déterminera les quatre autres têtes de série et si Chelsea, la Juventus, l'Atletico Madrid ou Manchester United sont de potentiels adversaires sérieux, Porto, Manchester City, Benfica et Wolfsburg peuvent respectivement les doubler et éclaircir l'horizon parisien.
"On verra le tirage au sort. Comme il y aura beaucoup d'Allemands et d?Espagnols, on pourrait tomber sur un Allemand ou un Espagnol", s'est néanmoins projeté Laurent Blanc , qui sait aussi que le match aller se jouera à Paris.
Pour Thiago Silva, la question ne se pose pas en ces termes: "toutes les équipes qui seront en huitièmes de finale seront fortes". Maxwell rappelle qu'il "faudra de toute façon être à la hauteur, quel que soit l'adversaire".
. Les raisons d'espérer
Pour Blanc, cette 4e qualification consécutive en phase à élimination directe, une journée avant la fin de la phase de groupes, s'accompagne de nombreux motifs de satisfactions. "Le principal est fait. On monte en puissance. Les joueurs sont dans la continuité de Madrid au niveau du jeu."
Madrid, encore. Mais désormais la frustration laisse place aux enseignements positifs d'une telle défaite, qu'ils soient d'ordre collectif ou individuel.
L'identité de jeu se précise match après match, les automatismes s'améliorent et Paris apparaît comme un rouleau-compresseur d'autant plus imperturbable que ses victoires s'enchaînent avec facilité, malgré les absences de certains cadres.
A ce titre, l'épanouissement d'Adrien Rabiot en l'absence de Marco Verratti est une bonne nouvelle, tout comme l'est la confirmation que Marquinhos est potentiellement un meilleur défenseur central que David Luiz. Enfin, voir Lucas tout donner sur le peu de minutes offertes démontre une implication totale pas négligeable.
Seul Cavani, encore passé à côté du match à Malmö, n'est actuellement pas dans le ton. Mais Laurent Blanc rappelle à juste titre que "même si on est bon dans cette première partie de saison, tout se joue en février, mars, avril. J'espère qu'on sera en forme, sans blessé ni suspendu".