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© AFP/Franck Fife
L'Argentin du PSG Ivan Lavezzi (à droite) avec le milieu de terrain du Dinamo Zagreb Mateo Kovacic le 6 novembre 2012 à Paris
Le Paris SG, très quelconque pendant une heure, puis brillant par à-coups à l'image d'un Ibrahimovic quadruple passeur décisif, a facilement battu mardi une trop faible équipe du Dinamo Zagreb (4-0) et s'est rapproché d'une qualification pour les 8e de finale de la Ligue des Champions.
Paris reste deuxième de son groupe après cette quatrième journée, une longueur derrière Porto tenu en échec par le Dynamo Kiev (0-0). Un point suffira aux Parisiens lors de la prochaine journée à Kiev, mais la première place du groupe est de nouveau accessible.
"Aucune équipe n'attaque contre nous dans le championnat croate, elles ont peur. Nous ne sommes pas habitués à défendre. C'est notre handicap", avait expliqué lundi l'entraîneur du Dinamo Ante Cacic.
L'excuse est recevable, mais il faudra un jour trouver une solution car l'action du premier but a illustré jusqu'à la caricature l'incroyable faiblesse de l'arrière-garde croate.
Sur un corner joué à deux et à faible allure, aucun Croate n'a suivi Lavezzi venu donner une solution à Ibrahimovic, que personne n'est venu gêner quand il a centré pour Alex, aimablement laissé libre de marquer par celui qui devait tenter de l'en empêcher (16).
On ajoutera que le gardien Kevala n'a pas semblé très vif sur ce coup-là (ni sur d'autres) et que l'on a vu à un moment des défenseurs paniqués réclamer un hors-jeu sur une passe en retrait de Lavezzi à Ménez.
"Ils sont les meilleurs", dit la fameuse chanson de la Ligue des Champions ? C'est un peu mensonger en ce qui concerne ce Dinamo battu pour la 10e fois d'affilée dans une épreuve trop grande pour lui.
Le problème, c'est que pendant longtemps, Paris n'a pas été bon non plus. Après avoir beaucoup parlé d'"équilibre" en début de saison, l'entraîneur Carlo Ancelotti , qui avait demandé "une réaction" à ses joueurs après la défaite de samedi contre Saint-Etienne (2-1), réclame depuis des semaines de "l'intensité".
Mais il n'y en a pas eu beaucoup en première période et le Parc des Princes, qui espérait mieux, a sifflé à la pause.
Titulaires surprises aux dépens de Pastore et Verratti (rentré à la pause à la place de Sissoko), Lavezzi et Rabiot ont pourtant montré des choses intéressantes. L'Argentin, absent depuis un mois pour cause de blessure, a ainsi prouvé qu'il avait du talent à défaut d'une condition physique admirable.
Mais pendant toute la première période, Ibrahimovic décrochant beaucoup, Paris a vraiment manqué de poids dans la surface croate où trois arrières centraux attendaient, tremblant.
L'entrée de Verratti a quand même redonné un peu de peps au jeu du PSG qui, après un quart d'heure en deuxième période, s'est surtout rappelé qu'il avait du talent.
Tout est parti d'une relance appuyée de Thiago Silva à gauche vers Lavezzi qui, après un dribble, a trouvé Ibrahimovic plein axe. Le Suédois a alors servi Matuidi d'une passe sublime transformée en but par l'international français (61).
S'il y en a qui n'a pas de problèmes d'intensité, c'est bien l'ancien Stéphanois, incertain depuis la béquille reçue samedi et qui a encore fait un match plein.
Cinq minutes plus tard, Paris accélérait encore et c'en était beaucoup trop pour le Dinamo, qui cédait à nouveau sur une action individuelle de Ménez (65), servi par Ibrahimovic.
Et le Suédois s'offrait même une quatrième passe décisive à la 80e minute en décalant Hoarau alors qu'il était à terre après une glissade !
Pour l'intensité, il faudra attendre encore, mais quand on a le talent...