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© AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
Le défenseur de l'équipe de France Antoine Conté (g) à la lutte avec le milieu de la Macédoine Besir Demiri lors des qualifs pour l'Euro-2017 -21 ans, le 28 mars 2016 au Mans
Le Stade de Reims met de côté les frasques de son défenseur Antoine Conté, mis en examen le 9 décembre, pour préparer au mieux le derby champenois face à Troyes, lundi (20h30) en clôture de la phase aller de Ligue 2.
La rencontre sera la première à domicile pour les Rémois depuis la mise en examen de Conté, 22 ans, international espoirs, pour "violences volontaires avec arme ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours et port d'arme prohibé".
La veille, le 8 décembre dans l'après-midi, une dispute violente entre le joueur et sa compagne éclate à leur domicile. Antoine Conté s'en prend alors à un jeune témoin de 19 ans, lycéen à Reims, qui s'est approché de la résidence alerté par les cris, l'atteignant au bras et au visage à l'aide d'une batte de baseball.
Le joueur, qui encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement, a été placé sous contrôle judiciaire. Contraint de pointer tous les matins dans un commissariat, il lui est interdit d'entrer en contact avec la victime et les témoins, ainsi que de se rendre dans le département de la Marne.
Un peu plus d'une semaine après les faits, si "l'histoire" est encore présente dans les discussions au club et l'absence d'Antoine Conté, les joueurs estiment que cela ne rejaillira pas sur les performances de l'équipe.
"On en parle, oui", reconnaît le gardien Johann Carrasso. "On en a parlé vaguement entre nous au départ, après nous avons dû jouer un match assez rapidement derrière, donc on a surtout essayé de faire abstraction de ça."
- Pas de contact avec Conté -
Trois jours après la mise en examen, les Rémois n'ont pu faire mieux qu'un match nul (2-2) sur le terrain de la lanterne rouge, Orléans, en concédant deux fois l'égalisation.
© AFP/François NASCIMBENI
L'entraîneur de Reims (L2) Michel Der Zakarian en conférence de presse, le 9 décembre 2016 à Reims
Le visage qu'ont montré les joueurs de Michel Der Zakarian n'était pas différent de celui qu'ils proposent habituellement en déplacement. "Je ne pense pas que le fait divers ait influé sur le match à Orléans", affirme l'entraîneur rémois.
Confronté depuis le début de la saison à de nombreuses blessures au sein de son effectif, il regrette surtout une absence supplémentaire. "Il n'est plus avec nous, et cela nous pénalise aussi. Il était un membre de l'effectif qui jouait, que ce soit arrière droit ou dans l?axe, sur qui on pouvait s'appuyer."
Un sentiment partagé par Johann Carrasso: "Nous, nous sommes touchés pour le joueur parce que c'est quelqu'un du groupe. Mais nous ne savons rien. Honnêtement, nous n'en savons pas plus que ce que nous lisons dans la presse. Nous n'avons pas de contact avec lui".
Très rapidement après avoir pris connaissance des faits, le Stade de Reims s'était montré très clair.
"Sans délai, dans cette sombre affaire survenue hors du cadre du club, le Stade de Reims exige que le joueur réponde de ses actes, et réserve la nature de ses sanctions, qui seront exemplaires si les faits sont avérés", indiquait un communiqué du club le 8 décembre.
C'est dans ce contexte particulier que le Stade de Reims aborde la confrontation avec son voisin, Troyes. Un match capital: en cas de victoire -- qui serait la huitième en neuf matchs à domicile depuis le début de la saison--, les Rémois passeraient de la cinquième à la deuxième place, à deux points du leader, Brest, accroché à domicile par Bourg-en-Bresse (0-0) vendredi.
Les Troyens peuvent eux décrocher le titre honorifique de Champion d'automne s'ils l'emportent. Bref, l'enjeu sera d'abord sportif.