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© AFP/Jean Christophe Magnenet
L'entraîneur de l'AS Monaco Claudio Ranieri le 30 octobre 2012 au stade Louis II à Monaco
Quinze titres de champion et huit Coupes de France seront présents samedi (14h00) sur la pelouse d'un stade de la Beaujoire à guichets fermés pour la première fois de la saison: Nantes-Monaco, choc de la 30e journée de L2 entre les deux premiers du classement, fleure bon la L1.
Si ce duel met aux prises les deux derniers champions de France avant l'hégémonie lyonnaise (2000 pour Monaco, 7 titres au total; 2001 pour Nantes, 8 titres), c'est pour la remontée qu'ils s'affronteront.
Les Monégasques (1ers), invaincus depuis le 11 décembre et qui possèdent une confortable avance sur le 4e (7 points sur Guingamp), peuvent faire en cas de succès un grand pas vers l'élite.
"C'est une petite finale, un tournant de la saison. Une victoire nous permettrait d'assurer quasiment la montée. On a confiance en notre jeu. On est prêt pour ce déplacement. On a pour ambition de gagner chez eux, comme ils avaient gagné chez nous à l'aller (2-0 le 27 octobre"), a dit Emmanuel Rivière, attaquant d'une ASM qui a quitté la L1 il y a deux ans.
"C'est le match le plus important de la saison. C'est une petite revanche par rapport à l'aller. On avait pris deux buts stupides. L'arbitre ne nous avait pas accordé un but valable et oublié un penalty. C'était étrange", a affirmé en écho son entraîneur, l'Italien Claudio Ranieri, qui a essayé cette semaine de "calmer" un groupe au complet et excité par ce rendez-vous.
"Ne pas en rajouter"
Les Nantais (2es à quatre longueurs de Monaco), battus à Dijon (3-1) lors de la dernière journée après trois succès de rang, possèdent eux un matelas d'avance moins épais, ce qui incite à la prudence leur entraîneur Michel Der Zakarian: "Beaucoup de gens s'enflamment un peu vite. Mais pour connaître le sport de haut niveau, il y a encore beaucoup de points à prendre. Il nous reste quatre matches à la maison, et nous devons faire carton plein."
Ils seront portés par le soutien de tout un peuple qui rêve d'un retour dans l'élite après quatre ans de purgatoire mais ne doit pas constituer une pression supplémentaire.
"(Il ne faut pas) déjouer, trop vouloir en faire, ni dénaturer notre jeu qui est basé sur le contre", a ainsi déclaré Lucas Deaux, qui devrait reculer en défense centrale en l'absence du Vénézuélien Gabriel Chichero, blessé à un genou.
"Il faut se servir de tout cet engouement pour en faire une bonne pression et pour nous arracher encore plus pour aller chercher les points", a souligné de son côté le milieu Yohan Eudeline.
Et pour le défenseur Papy Djilobodji, "il ne faut pas se prendre la tête parce qu'il y a du monde, ne pas faire ce que l'on ne sait pas faire, rester simple, ne pas en rajouter. Pas besoin de faire du Ronaldinho ou du Zinédine Zidane parce qu'il y a 36 000 spectateurs".