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Le club de Luzenac a marqué des points vendredi vers sa montée en Ligue 2 mais le suspense continue dans ce feuilleton qui agite la France du foot depuis près de trois mois.
Saisi par le "petit poucet" ariégeois, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a en effet émis vendredi un avis favorable à l'accession de Luzenac en L2, a indiqué le club. Une décision qui s'impose aux parties sauf si elles la refusent expressément.
Résultat, l'audience du tribunal administratif de Toulouse, que Luzenac avait saisi parallèlement, a été suspendue vendredi après-midi, le temps que la Ligue (LFP) réunisse son conseil d'administration afin de statuer sur l'avis du CNOSF.
Dans une salle comble, l'avocat de la Ligue, Jean Barthélemy, a demandé une suspension de séance pour téléphoner aux dirigeants de la Ligue et leur demander de convoquer un conseil lundi.
Si la Ligue décidait de suivre l'avis du CNOSF, elle devrait réunir une nouvelle fois son organe décisionnaire afin de décider formellement de réintégrer ou de barrer une nouvelle fois la route à Luzenac.
En cas de refus de la LFP de suivre le CNOSF, l'audience devant la justice administrative reprendrait mardi à 14h00 et la juge des référés rendrait sa décision dans les plus brefs délais face à l'urgence de la situation, étant donné que le Championnat de Ligue 2 a débuté le 1er août. Elle aurait alors le pouvoir de réintégrer provisoirement Luzenac en Ligue 2, voire de suspendre le championnat le temps que le club soit admis par la Ligue.
- Pas de triomphalisme -
Si Luzenac a marqué des points, le club, qui bataille depuis près de trois mois contre les instances dirigeantes du foot, se garde de tout triomphalisme.
"Tant que le club n'est pas en Ligue 2, on n'est pas encore satisfaits", a déclaré à la presse Jean-Jacques Bertrand, avocat du Luzenac Ariège Pyrénées (LAP).
"On a eu des moments d?allégresse un peu trop rapides donc le chemin n'est pas encore fini (...). Il faut encore attendre la semaine prochaine, ce sera une journée de plus à rattraper pour le club de Luzenac et espérons que la Ligue ne fasse pas durer plus longtemps cette situation qui est un véritable feuilleton et qui doit prendre fin le plus vite possible", a-t-il ajouté.
Un feuilleton de plus en plus dur à gérer pour les joueurs. "Ça fait deux mois qu'on joue avec nos nerfs, trois mois bientôt. Le mental, c'est la force des sportifs de haut niveau mais là on joue beaucoup avec, et surtout on part dans tous les sens, de déception en déception, de la joie parfois, de l'incompréhension, de la colère et on espère au final un happy end", a réagi Nicolas Dieuze, joueur du LAP et ancien du TFC (Ligue 1).
Deuxième du Championnat National la saison passée, Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, avait gagné sa place en L2 sur le terrain.
Mais sa montée a d'abord été refusée pour critères financiers, avant que le club n'obtienne gain de cause sur ce plan.
Puis, dernier obstacle en date, la LFP a refusé l'accession du club en L2 au motif qu'il ne disposait pas d'un stade "aux normes réglementaires de sécurité", alors que Luzenac avait trouvé une enceinte pour accueillir ses matches "à domicile" au stade Ernest-Wallon du Stade Toulousain.
Afin de tenter de débloquer le dossier, la ville de Toulouse a mis le Stadium, où joue le TFC, à disposition de Luzenac le temps que les travaux de mise aux normes d'Ernest-Wallon soient réalisés.
Mais nouveau problème de taille pour Luzenac, les "Amis du Stade Toulousain", propriétaires d'Ernest-Wallon, ont fait savoir qu'ils refusaient pour le moment de signer une convention avec le club, réclamée par la LFP, tant que sa montée en L2 n'était pas validée, selon un courrier dont l'AFP a obtenu copie vendredi.