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Les dirigeants du Havre (Ligue 2) ont mis fin samedi au projet de reprise du club de football par l'homme d'affaires controversé Christophe Maillol, même si la porte n'est pas complètement fermée, à condition que les fonds promis depuis des mois arrivent enfin.
"Le directoire et le conseil de surveillance se sont réunis ce (samedi) matin (... et ont) statué sur le fait qu'à partir d'aujourd'hui, le processus juridique de reprise par M. Maillol est terminé", a déclaré Jean-Pierre Louvel, président du club, en conférence de presse.
Annoncé courant août, le projet de reprise du doyen des clubs français par Christophe Maillol, prévoyait dans un premier temps l'injection de 8 millions d'euros dans les caisses, puis de 20 millions.
Christophe Maillol était accompagné dans son projet par l'ancien joueur Jean-Christophe Thouvenel , qui devait devenir directeur sportif, et l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, qui devait développer la notoriété internationale du HAC.
Ce projet a cependant été confronté dès le départ à un très grand scepticisme, en raison des antécédents de Christophe Maillol, bien connu dans le milieu du football pour avoir vainement tenté ces dernières années de reprendre les clubs de Nantes, Grenoble et Nîmes.
Le dernier délai accordé au début du mois courait jusqu'à ce samedi 31 janvier, mais dès mercredi Christophe Maillol avait reconnu, dans un courrier recommandé au club, qu'il ne pourrait pas apporter à temps l'argent promis, a indiqué M. Louvel.
Christophe Maillol a toutefois assuré qu'il disposerait des fonds en février et exprimé son intention de revenir à la charge, a indiqué le président du HAC.
Une hypothèse que M. Louvel n'a pas voulu rejeter, tout en précisant qu'il faudrait reprendre le processus de validation depuis le début.
-Joueurs à vendre-
"Aujourd'hui la question ne se pose pas, l'argent n'est pas là", a-t-il balayé, refusant toutefois de dire s'il se montrerait plus méfiant à l'avenir.
"Je représente 234 actionnaires (...) on ne peut pas prendre position sur quelque chose d'aléatoire", a-t-il argumenté.
"M. Maillol écrit +je vais revenir avec l'argent+. Je ne vais pas prendre un fusil et lui dire +t'as pas le droit de revenir, (sinon) je te flingue+. S'il revient avec l'argent, j'étudierai si le dossier répond au mandat que j'ai", a-t-il poursuivi.
Le président du HAC, également à la tête de l'Union des clubs professionnels (UCPF), a cependant fait son "mea culpa" sur "la communication de certains délais qui ont été donnés", et il a reconnu: "si je refaisais l'histoire, je ferais autrement. Mais ça, on le dit quand on connaît la fin de l'histoire".
"Il y avait un tel déchaînement médiatique que si j'avais montré à un moment la moindre faille, le moindre doute, le projet était mort", a encore plaidé M. Louvel pour expliquer ce que certains ont considéré comme de l'entêtement.
Il a cependant souligné que le feuilleton Maillol n'avait "pas coûté un centime au club" et que la crédibilité du HAC est selon lui intacte, car "les fondamentaux du club n'ont pas été touchés".
"Dès demain matin (...) nous allons continuer à travailler sur des recherches potentielles de nouveaux investisseurs qui achètent (le club) ou qui rentrent dans l'actionnariat", a-t-il ajouté.
Et le temps presse pour Le Havre, qui va devoir se séparer de joueurs avant la fin du mercato, lundi à minuit, pour équilibrer ses comptes.
D'autant que la situation sportive n'est pas brillante non plus, avec une 13e place au classement, et seulement 2 points d'avance sur la zone rouge.