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Le président de Lens Gervais Martel, qui était attendu mercredi devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), devra finalement attendre le 10 juin pour présenter des garanties solides afin d'assurer l'avenir du club en Ligue 2.
"Le Racing club de Lens a été informé ce matin (mardi) par la DNCG du report de sa convocation", écrit la formation artésienne dans un communiqué, précisant que la nouvelle audition avait été fixée au 10 juin à 11 heures.
Relégué sportivement à l'étage inférieur au début du mois, à l'issue d'une saison chaotique, le RC Lens a un dernier match à jouer cette saison: ce sera face à la DNCG et il ne devra pas le manquer pour avoir le droit de repartir cet été en L2 avec l'ambition de retrouver rapidement la L1.
Depuis un an, Martel a fait des promesses à la DNCG sur la base des engagements de son actionnaire majoritaire azerbaïdjanais Hafiz Mammadov. Mais ce dernier, en grandes difficultés dans son pays, n'a pas pu les honorer et a mis le président lensois dans une situation délicate. Las, le gendarme financier du foot français ne fera aucun cadeau au club Sang et Or.
Mammadov, qui a sauvé le club artésien en 2013 et a déjà injecté 24 millions d'euros, ne semble plus en mesure d'assurer la pérennité du RCL puisqu'il n'a pas versé les 14 millions d'euros attendus en janvier par la DNCG. Martel est donc parti à la recherche de fonds et a affirmé il y a deux semaines avoir trouvé 15 millions d'euros.
"Je vais amener 15 M EUR en compte courant bloqué. C'est ce que je vais présenter à la DNCG (...) C'est le monde à l'envers, mais je vais me substituer à Mammadov qui ne peut pas faire face à ses responsabilités", déclarait-il dans France Football.
Le président lensois avait alors évoqué l'arrivée d'un nouvel investisseur, un "partenaire issu d'un pays européen beaucoup plus proche de la France", qui aurait "pignon sur rue et les reins solides", mais dont il n'avait pas souhaité dévoiler l'identité.
- La formation à la rescousse -
La semaine dernière, le nom du Belge Roland Duchâtelet, propriétaire du Standard de Liège, est revenu avec insistance mais Martel a démenti formellement, bien que des discussions aient effectivement eu lieu entre les deux parties.
Un autre nom est parfois évoqué, celui de Red Bull, qui possède déjà plusieurs clubs, notamment Salzbourg (récent champion d'Autriche), New York (MLS) ou encore Leipzig (D2 allemande). En effet, le directeur de la branche football de la marque autrichienne de boisson énergisante n'est autre que Gérard Houllier, un proche de Martel.
En attendant ces fonds, le patron lensois s'est d'ores et déjà assuré des rentrées d'argent en trouvant un accord avec Arsenal pour vendre deux jeunes talents de son centre de formation, Jeff Reine-Adelaïde et Yassin Fortune, tous deux âgés de 16 ans.
La transaction rapporterait environ 5 millions d'euros au RCL, qui va également toucher deux autres millions, soit 20% du transfert de Serge Aurier, formé au club et dont le Paris SG a levé l'option d'achat auprès de Toulouse. Comme en 2011 avec la vente de Raphaël Varane au Real Madrid, la formation lensoise pourrait encore sauver le club.
La difficulté pour Martel, qui ne possède que 0,01% du capital du RCL, est d'assurer l'avenir de son club avec l'aval de Mammadov. Il s'est d'ailleurs rendu à Londres la semaine dernière pour tenter de trouver une solution avec l'Azerbaïdjanais. Mais ce dernier ne veut pas vendre et s'agace du comportement du président lensois, ce qui pourrait compliquer la donne.
Interdit d'accéder à la L1 deux fois par la DNCG l'été dernier, avant d'obtenir gain de cause devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), puis interdit de recrutement, Lens espère cette fois convaincre le gendarme financier de le laisser retrouver son stade Bollaert-Delelis en L2.