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Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a rendu mercredi un avis consultatif défavorable à Luzenac et à sa demande d'intégration au championnat de Ligue 2.
Saisi en parallèle pour la troisième fois par le "Petit Poucet ariégeois", le tribunal administratif de Toulouse a indiqué pour sa part mercredi qu'il rendrait sa décision "au plus tard" jeudi sur le recours du club qui réclame son intégration en L2 et la suspension du championnat le temps qu'il soit intégré.
Dans une décision dont l'AFP a eu copie, le CNOSF, qui a entendu les deux parties mardi, a proposé au club "de s'en tenir à la décision du conseil d'administration de la LFP du 27 août 2014".
Le 27 août, le conseil d'administration de la Ligue avait de nouveau refusé de valider la montée en Ligue 2 de la petite équipe ariégeoise de Luzenac, dont le directeur général est Fabien Barthez , faute d'éléments supplémentaires concernant la question du stade.
Dans leur avis de 14 pages, les conciliateurs du CNOSF "estiment que la décision du conseil d'administration de la LFP n'est pas entachée d'une erreur de droit ou d'une erreur manifeste d'appréciation". "Ils n'entendent en conséquence pas proposer à la LFP de reconsidérer cette décision", ajoutent-ils.
La question du stade reste en effet centrale dans le différend entre Luzenac et la Ligue. Afin de tenter de débloquer la situation, la mairie de Toulouse a mis le Stadium de Toulouse à la disposition du club dans l'attente de la réalisation de travaux de mise aux normes au stade Ernest-Wallon (où jouent les rugbymen du Stade Toulousain).
- La question du stade -
Mais le CNOSF juge dans son avis que les documents fournis par Luzenac ne sauraient "être regardés comme constituant une convention ferme de mise à disposition" du stade Ernest-Wallon.
Il note donc que "le club ne dispose toujours pas, au 2 septembre 2014, soit près d'un mois après que la commission d'appel de la DNCG a prononcé un avis favorable à son autorisation d'utiliser des joueurs professionnels, d'une convention de mise à disposition ferme du stade Ernest-Wallon".
"Depuis le début, on nous oppose des interprétations différentes sur les conventions de mise à disposition (...) Les exigences de la Ligue débordent largement le règlement, j'espère que le magistrat le verra", a rétorqué l'avocat de Luzenac, Jean-Jacques Bertrand, à la sortie du tribunal administratif de Toulouse.
Le conflit entre la Ligue et Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, s'est poursuivi tout au long de l'été, au fil de rebondissements mêlant logique sportive, aspects réglementaires et procédures juridico-administratives.
Un conflit "insoutenable pour moi, pour les joueurs, pour le staff (...) une torture", selon le président de Luzenac, Jérôme Ducros, qui a refusé d'indiquer mercredi si son club rejouerait en National s'il ne parvenait pas à gagner en justice sa montée en Ligue 2.
La bataille entre Luzenac et les instances dirigeantes du foot a débordé sur le terrain politique: le "Petit Poucet" a en effet reçu le soutien du président socialiste du Sénat, Jean-Pierre Bel, élu de l'Ariège, et de Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux Sports reconduit lors du remaniement.
Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, avait de son côté rétorqué qu'il ne cèderait "à aucune pression politique d'où qu'elle vienne", et martelé que le stade choisi par le club ne répondait pas "aux normes de sécurité".