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Les joueurs du PSG manifestent leur joie après le but de Zlatan Ibrahimovic
en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Nantes à la Beaujoire, le 4 février 2014
Les deux superpuissances financières de la L1, le leader parisien, emmené par un Ibrahimovic au sommet de son art, et son dauphin monégasque, toujours orphelin de Falcao, ont rendez-vous dimanche au stade Louis-II pour un choc capital dans la lutte pour le titre.
Avec 5 points d'avance sur son rival, le PSG des Qataris aborde cette échéance en position de force et pourrait, en cas de succès, assommer le championnat et se diriger inexorablement vers un deuxième sacre d'affilée. Pour l'ASM du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, il s'agira surtout de maintenir le suspense jusqu'au bout.
Cette affiche de gala devrait en tout cas devenir un "classique" de la Ligue 1 durant les prochaines saisons, aucune autre formation française n'ayant les moyens économiques de venir perturber le duopole Paris-Monaco. Cette nouvelle rivalité n'en est qu'à ses débuts mais elle a déjà éclipsé la concurrence, obligée de se partager les restes laissés par les deux ogres. Une situation appelée à perdurer.
A l'aller (1-1, le 22 septembre au Parc des Princes), le club de la Principauté avait tenu la dragée haute au champion de France mais à l'époque il pouvait compter sur un buteur de dimension mondiale, Falcao. Le "Tigre" colombien, gravement blessé au genou et très incertain pour le Mondial-2014, manquera cette fois à l'appel.
Sans Falcao ni Cavani (cuisse) côté parisien, cette rencontre de prestige se voit ainsi délestée de deux des trois plus grosses vedettes du championnat.
L'absence du Colombien a pour le moment été assez bien compensée par le duo Germain-Rivière. Mais les deux attaquants auront-ils les épaules assez larges pour inquiéter une défense de niveau européen dirigée par le "Monstre" Thiago Silva, capitaine du Brésil et du PSG ?
Pour muscler son secteur offensif, Monaco a fait venir le vétéran bulgare Berbatov (33 ans), transfuge de Fulham, qui devrait théoriquement débuter le match sur le banc.
Guerre des mots
Sur le papier, le forfait de Cavani a de quoi soulager une arrière-garde monégasque vieillissante. Pas sûr qu'Abidal (34 ans) et Carvalho (35 ans) soient en revanche particulièrement enchantés à l'idée de se frotter au colosse Ibrahimovic, toujours capable de gestes de génie.
Meilleur buteur de L1 (18 réalisations), le géant suédois n'en finit pas de multiplier les coups d'éclat. Le souci pour l'entraîneur Laurent Blanc c'est qu'il est bien le seul ces dernières semaines.
Lucas et Lavezzi, terriblement inefficaces, sauront-ils épauler Ibra et faire oublier Cavani (13 buts en L1) ? A moins que Blanc ne décide de sacrifier l'Argentin pour gonfler son milieu en incorporant la recrue Cabaye. Un coup de poker tactique n'est pas exclu des deux côtés.
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Les Monégasques lors d'une séance d'entraînement à La Turbie, le 7 février 2014
La bataille des mots a elle déjà commencé. Le technicien monégasque Claudio Ranieri ne cesse ainsi de répéter depuis une semaine que le championnat est joué et promis au PSG.
"Qui fait la course au titre ? Nous ? Non ! Le Paris SG, ce sont des extra-terrestres. Seuls eux peuvent perdre le titre. Et il leur faudrait beaucoup d'erreurs pour le perdre. Parce que, même avec sa deuxième équipe, le PSG gagnerait le titre", a-t-il encore déclaré vendredi.
Un argumentaire balayé avec le sourire par Blanc. "S'il veut, on ne joue pas le match", a-t-il répondu alors que le milieu de terrain Matuidi a parlé de coup de "bluff".
Pas de doute pour Laurent Blanc : la pression est bel et bien sur Monaco malgré ces tentatives de diversion. Toute la question est en fait de savoir si l'ASM, promue "dopée" par les 170 millions d'euros investis l'été dernier dans le recrutement, peut se hisser dès cette saison au niveau du PSG ou si elle devra attendre la saison prochaine pour réellement le titiller.