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L'attaquant niçois Alassane Pléa (à gauche) ouvre le score face à Bastia à l'Allianz Riviera, le 27 novembre 2016
Un leader fragilisé, Nice, deux machines de mieux en mieux huilées, le quadruple tenant du titre Paris SG et le surprenant Monaco de Leonardo Jardim: ce trio fait la course en tête de la L1, mais le calendrier surchargé d'ici les vacances de Noël pourrait faire évoluer l'équation.
- Nice, leader pour combien de temps? -
Des trois leaders, Nice est le seul à avoir perdu des points ce week-end, alors qu'il était aussi le seul à rencontrer un "petit", Bastia (1-1), quand Monaco et Paris SG se frottaient respectivement à Marseille et Lyon. La jeunesse niçoise a réussi un magnifique début de saison, avec une seule défaite contre deux pour chacun de ses poursuivants, et une première place acquise depuis la 6e journée, et pas usurpée vu ses prestations.
Mais la belle mécanique de Lucien Favre donne de premiers signes d'essoufflement, avec une élimination sans gloire d'Europa League dès l'avant-dernière journée de poules et une seule victoire au mois de novembre, toutes compétitions confondues, avant un périlleux déplacement chez une formation en forme, Guingamp, mercredi (20h45).
Les Aiglons, qui sont privés sur blessure de leur star italienne Mario Balotelli et de leur capitaine Paul Baysse n'ont pas la même profondeur de banc que leurs poursuivants et le mois de décembre risque d'être éprouvant pour leurs organismes. D'autant qu'ils auront à négocier quelques affiches sensibles, à commencer par un choc au Parc des Princes le 11 décembre et un double déplacement à Bordeaux, en Coupe de la Ligue le 14 décembre et en championnat le 21.
- Monaco, c'est impressionnant -
Monaco, qui se déplace chez le promu Dijon mardi (21h00), aura sans doute du mal à faire aussi bien qu'en novembre d'ici les vacances d'hiver: l'équipe de Leonardo Jardim a rendu une copie tout simplement parfaite lors des cinq derniers matchs, inscrivant la bagatelle de 18 buts pour 1 encaissé (sur penalty), se qualifiant pour les huitièmes de finale de Ligue des champions avec le statut de tête de série et impressionnant par sa puissance collective en championnat.
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Valère Germain auteur d'un doublé pour Monaco face à l'OM partage sa joie avec Radamel Falcao
, le 26 novembre 2016 à Louis-II
Le club de la Principauté a quelques arguments pour continuer sur cette lancée: une assise défensive solide (Kamil Glik et Jemerson), des latéraux au volume de jeu impressionnant, Djibril Sidibé, Benjamin Mendy, un milieu de terrain en confiance, avec Fabinho et Tiémoué Bakayoko, des ailiers talentueux, Bernardo Silva et Thomas Lemar, et surtout un effectif fourni et de qualité (Dirar, Moutinho, Mbappé...).
Le calendrier de fin d'année sera toutefois dense pour les Monégasques, qui disputeront un dernier match de phase de poules de Ligue des champions "pour du beurre" contre le Bayer Leverkusen le 7 décembre. Au menu notamment, un déplacement à Bordeaux le 10 décembre et les réceptions de Rennes en Coupe de la Ligue le 14 et surtout de Lyon le 18 en championnat.
- Paris SG, la force de l'habitude -
Souverain contre Lyon, puis bousculé, mais finalement vainqueur, le PSG d'Unai Emery a parfaitement négocié ce choc entre le champion en titre et l'autre club phare des années 2000 grâce à un doublé d' Edinson Cavani (2-1) dimanche. Arrivé cet été en France, l'entraîneur basque a été très critiqué à la suite de deux défaites lors des sept premières journées de championnat. Depuis, son PSG a enchaîné neuf victoires en 11 matchs, pris 19 points sur 21 possibles en Ligue 1 et a quasi assuré la première place de sa poule de Ligue des champions.
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La satisfaction des Parisiens à l'issue de leur victoire sur Lyon, le 27 novembre 2016 au Parc OL
Bref, les résultats de son équipe sont son meilleur avocat et éloignent, au moins temporairement, le spectre d'une "année de transition". Le PSG "n'a pas le temps" d'en vivre une, a d'ailleurs rappelé le directeur du football du club, Patrick Kluivert , dans le Journal du dimanche.
Il n'a pas le temps non plus de se reposer sur ses lauriers: dès mercredi, il reçoit Angers avant un déplacement à Montpellier (le 3 décembre), la réception de Ludogorets en Ligue des champions (le 6), celle de Nice en championnat (le 11), celle de Lille en Coupe de la Ligue (le 14)...
Il défie enfin, avant les vacances, Guingamp le 17 et reçoit Lorient le 21. Un mois chargé mais pas insurmontable pour le PSG, qui avait réussi un quasi sans faute la saison dernière en décembre (5 victoires et 1 nul).