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Lyon et Saint-Etienne s'affrontent dimanche au stade de Gerland (21h00) pour la 33e journée de Ligue 1, dans un 110e derby capital qui aura des conséquences sur les ambitions européennes des deux clubs rivaux.
Pour l'OL, actuel leader du Championnat de France, avec deux longueurs d'avance sur le Paris SG (2e), le match sera déterminant pour la "qualification pour la Ligue des champions", souligne l'entraîneur lyonnais, Hubert Fournier.
Avec une victoire, son équipe, qui a mis à jour son calendrier en battant Bastia (2-0), mercredi, conserverait au pire ses six points d'avance sur Monaco (3e), à cinq journées de la fin. Au mieux elle en compterait neuf en cas de défaite monégasque face à Rennes samedi.
"(Le derby) reste un match à part que les équipes soient en positions favorables ou pas. Il reste encore beaucoup de points en jeu, les confrontations contre ceux jouant le maintien seront aussi difficiles", estime son confrère stéphanois, Christophe Galtier.
- Saint-Etienne invaincu depuis sept journées -
Les Verts (5e), invaincus depuis sept journées (4 victoires, 3 nuls), ne sont pas si loin de la 3e place occupée par Monaco avec deux points de mieux, un objectif affiché par le capitaine Loïc Perrin, qui sait qu'en cas de succès à Lyon, ils dépasseraient Marseille (4e), battu vendredi à Nantes (1-0).
Ce contexte européen a sans doute contribué à détourner l'attention du contexte régional et à apaiser l'ambiance souvent nauséabonde autour de cette rencontre qui prédomine souvent avec des "petites phrases" parfois au goût douteux et qui n'ont pas (encore) été prononcées.
Le match contre Bastia a aussi empêché les Lyonnais de penser trop tôt au derby, à l'instar des Stéphanois à l'aller qui avaient livré une rencontre en Europa League, le jeudi précédent.
"Cela me va très bien. Ce n'est que du football. Profitons de la chance d'avoir deux équipes à ce niveau. Une opposition saine ne gâche pas le spectacle", relève Fournier.
"Il reste du temps, connaissant Jean-Michel Aulas et son goût pour la communication... Il y aura une réponse et surtout des commentaires", prédit néanmoins Galtier.
- Pression des supporteurs -
Les groupes de supporteurs demeurent néanmoins très attachés à un engagement sans faille de leurs favoris pour le derby.
Ainsi, comme avant chaque match contre l'ASSE, les ultras lyonnais avaient prévu de venir "encourager leur équipe" lors de l'ultime entraînement à huis clos, samedi.
A Saint-Etienne, les supporteurs qui veulent boycotter le déplacement, en raison du nombre de places insuffisant (600) et des conditions de voyage imposées, ont affiché des calicots à proximité du centre technique de l'Etrat, rappelant des épisodes désagréables à l'encontre du "peuple vert".
Sportivement, l'OL devra afficher d'autres vertus que celles démontrées à l'aller pour espérer s'imposer et l'esprit de revanche des joueurs lyonnais dont la plupart sont formés au club "ne sera sans doute pas suffisant, même s'ils ont pris de l'expérience" selon Hubert Fournier.
"Il faudra répondre au défi physique, mais il sera également nécessaire de contourner le bloc stéphanois car nous avons un déficit athlétique important par rapport à Saint-Etienne", prévient ce dernier.
Pour Christophe Galtier, "le duo Alexandre Lacazette-Nabil Fekir mais aussi Maxime Gonalons, dont ce sera le retour, et les joueurs de couloirs" représentent les principales menaces.
En attendant, l'OL reste, c'est inédit depuis 1989, sur deux défaites dans le derby, 2-1 à Gerland le 30 mars 2014 et surtout 3-0 à Geoffroy-Guichard, le 30 novembre pour la première victoire des Stéphanois à domicile depuis avril 1994.
Et les Lyonnais se souviennent également qu'ils n'ont battu les Verts qu'une fois à Gerland depuis 2007 (2 défaites, 3 nuls), le 29 octobre 2011 (2-0).