Happy Birthday : |
© AFP/Lionel Bonaventure
L'attaquant suédois du PSG Zlatan Ibrahimovic
(c), entouré de ses coéquipiers Christophe Jallet (g) et Peguy Luyindula
à l'entraînement au Camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye, le 9a oût 2012.
Le PSG galactique et sa mégastar Zlatan Ibrahimovic auront théoriquement un boulevard devant eux en L1 pour remporter un titre qui fuit le club depuis 18 ans, les autres équipes de l'élite semblant condamnées à ramasser les miettes derrière les multimillionnaires parisiens.
En investissant plus de 130 millions d'euros cet été pour se renforcer (Ibrahimovic, Thiago Silva, Lucas Moura, Lavezzi, Verratti), les propriétaires qataris ont marqué les esprits et bel et bien fait basculer le PSG dans une autre dimension. Difficile dans ces conditions pour les autres pensionnaires de Ligue 1 de rivaliser avec une formation dont l'effectif semble tout bonnement disproportionné pour la scène nationale.
Avec une vedette mondiale (Ibrahimovic) et une référence internationale au poste de défenseur (Thiago Silva) chipés au Milan AC de Silvio Berlusconi, des postes doublés voire triplés, Paris ne peut envisager autre chose que la victoire finale. Certains joueurs vont même plus loin en évoquant ouvertement un succès en Ligue des champions que le club va redécouvrir après 8 ans d'absence.
Seule certitude, le Prince héritier du Qatar, qui a dépensé près de 230 millions d'euros en un an en achat de joueurs, ne se satisfera pas une nouvelle fois d'une deuxième place aux allures d'accident industriel. La pression est donc sur les épaules de l'entraîneur Carlo Ancelotti et du directeur sportif Leonardo, sommés de ramener à Paris la couronne nationale pour la première fois depuis 1994.
© AFP/Philippe Huguen
Le milieu de terrain Lillois Marvin Martin
(c) et ses coéquipiers à l'entraînement à Camphin-en-Pevele, près de Lille, le 9 août 2012.
Lille, danger N.1 ?
Que peuvent raisonnablement espérer les autres clubs face à un tel mastodonte, sans équivalent dans l'Histoire du Championnat de France? Pas grand chose à moins que l'amalgame entre les nouveaux joueurs parisiens prenne du temps, que le PSG croule sous le poids de l'enjeu ou qu'"Ibra" finisse par plomber l'ambiance du vestiaire par ses caprices de diva ou ses coups de gueule légendaires.
Avec un salaire annuel net de 14 millions d'euros, le Suédois a en tout cas tout intérêt à terminer en tête du classement des buteurs sous peine de s'attirer les sarcasmes de la L1.
Face à une telle armada, Montpellier, le champion de France en titre, aura bien du mal à rééditer son exploit historique de la saison dernière. Délesté du meilleur buteur de L1, Olivier Giroud , parti à Arsenal, le club de "Loulou" Nicollin qui a concédé le match nul (1-1) à la Mosson face à Toulouse pour l'ouverture du championnat vendredi, devra gérer un calendrier démentiel avec une Ligue des champions dévoreuse d'énergie.
Le danger N.1 pour le PSG viendra surtout de Lille, qui a certes cédé sa pépite Hazard à Chelsea pour près de 40 millions d'euros mais a fait venir Salomon Kalou et Marvin Martin . Dans son nouveau stade de 50.000 places, le Losc aura à coeur de maintenir sa position dans le peloton de tête de la L1 et de venir perturber le sacre annoncé du PSG.
© AFP/Don Emmert
Le Lyonnais Yoann Gourcuff
(g) protège son ballon face au Montpelliérain Jamel Saihi lors du Trophée des champions, à New York, le 28 juillet 2012.
OM et OL discrets
Marseille et Lyon, très discrets sur le marché des transferts, abordent la nouvelle saison sans bomber le torse. L'OM, qui enrage de voir son vieil ennemi parisien nanti de moyens financiers colossaux, s'est offert un petit lifting après la nomination de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France et son remplacement par Elie Baup.
Le technicien peut se satisfaire d'avoir pour l'instant évité l'hémorragie de cadres, seul Alou Diarra ayant été transféré à West Ham, en attendant les éventuels départs de Loïc Rémy ou de Cesar Azpilicueta.
Lyon, lancé dans une politique d'économies, aimerait en revanche se débarrasser de ses tauliers aux émoluments élevés et mise sur la jeunesse ou sur une résurrection de Gourcuff pour relever la tête et faire mieux que la saison dernière (succès en Coupe de France). Jean-Michel Aulas a réussi à faire partir Källström (Spartak Moscou) mais n'a pas encore trouvé preneurs pour les deux Brésiliens Bastos et Cris.
Bordeaux veut de son côté capitaliser sur sa fin de saison dernière en trombe mais Francis Gillot ne pourra pas toujours faire de miracles, d'autant que le président Jean-Louis Triaud a lui aussi fait de "l'équilibre financier" un impératif, à mille lieux de la politique du carnet de chèques du Paris SG version Qatar.