Happy Birthday : |
La 27e journée de L1 n'a pas bouleversé la hiérarchie en tête du classement mais la dynamique est clairement du côté du Paris SG, revenu à un petit point du leader lyonnais malgré son nul à Monaco (0-0), dimanche.
Jeu: avantage Paris
Les apparences sont trompeuses avec le double champion de France. Certes, Paris a enregistré son 11e nul de la saison à Louis-II, un chiffre qui fait tache pour un candidat au titre, et son manque de réalisme, déjà criant à Lyon (1-1) et en Ligue des champions contre Chelsea (1-1), lui a encore joué des tours.
Mais sa supériorité sur ses rivaux est désormais manifeste dans le jeu, et la claque subie à Bastia en tout début d'année (4-2) a visiblement servi de leçon.
"Ce soir on a joué contre la meilleure équipe du championnat", a d'ailleurs reconnu Leonardo Jardim, l'entraîneur monégasque.
A Lyon, c'est tout le contraire. Les derniers résultats apparaissent flatteurs par rapport au niveau affiché, et le coup d'arrêt connu à Lille (2-1) n'en est que plus logique.
"C'est un retour sur terre, même si nous n'étions pas montés bien haut", a expliqué le coach Hubert Fournier, conscient des limites de la jeunesse de son groupe.
Idem pour Marseille, incapable de maîtriser une rencontre jusqu'au bout et qui doit en outre se débattre avec les conséquences morales du camouflet reçu au Vélodrome face à Caen (3-2).
OL et OM touchés à la tête
Champion d'automne et auteur d'une première partie de saison irréprochable, Marseille est au bord de la crise trois mois plus tard, et le message de Marcelo Bielsa semble moins bien passer auprès d'un groupe lassé par ses méthodes.
Le technicien argentin, dont les relations avec son président Vincent Labrune sont inexistantes, ménage lui-même le suspense autour de son avenir. Ce qui ne contribue pas à apaiser l'ambiance au sein du vestiaire marseillais, obligé désormais de surveiller Monaco (4e) et Saint-Etienne (5e) dans le rétroviseur.
A Lyon, ce sont aussi les têtes qui sont touchées, l'équipe n'ayant gagné qu'une seule de ses cinq dernières rencontres en L1, et l'encadrement n'a cessé de fustiger ce week-end le comportement des joueurs à Lille.
"C'est un sacré coup d'arrêt moral. Certaines attitudes m'ont déplu. On a fait preuve d'impatience. Nous étions toujours en train de contester", a déclaré Fournier samedi.
Le retour délicat d'Alexandre Lacazette après sa blessure aux adducteurs ne facilite pas non plus la tâche des Lyonnais, pour qui le costume du leader apparaît sans doute un peu large.
"C'est une pression nouvelle pour cette génération", selon Bernard Lacombe , le conseiller du président Jean-Michel Aulas, interrogé dans L'Equipe.
Si Paris, privé de Zlatan Ibrahimovic , suspendu, a payé cher l'inefficacité chronique en L1 d' Edinson Cavani (8 buts, aucun depuis le 18 janvier), ou d' Ezequiel Lavezzi à Monaco, il n'y a en revanche pas péril en la demeure.
Laurent Blanc a parfaitement résumé le sentiment général, assez contrasté, qui anime les Parisiens: "Il y a la sensation qu'on pouvait prendre la tête, on ne l'a pas fait. J'espère qu'on n'aura pas à le regretter. Mais on se rapproche".
Calendrier: les chocs arrivent
La pression est très nettement sur l'OL, qui doit enchaîner avec deux autres déplacements compliqués, à Montpellier et à Marseille. Ce choc entre Lyon et l'OM au Vélodrome vaudra très cher, trois semaines avant un "clasico" OM-PSG (31e j.) qui sent déjà la poudre.
"On sait qu'on va rentrer dans le dur. C'est un enchaînement rare, qui arrive à un moment où on a moins de jus et où on est moins lucide", a indiqué Bernard Lacombe à L'Equipe.
Entre-temps, Paris aura un calendrier plutôt aisé (Lens et Lorient au Parc, déplacement à Bordeaux) et connaîtra son sort en Ligue des champions face à Chelsea (8e de finale retour le 11 mars).
De la poursuite ou non de l'aventure européenne, pour le moment assez compromise, dépendra aussi son état physique et mental pour la fin de saison.