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© AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN
Un pétard explose sur la pelouse, près du gardien lyonnais Anthony Lopes, lors du match entre Metz et Lyon, le 3 décembre 2016 à Saint-Symphorien
Le FC Metz peut souffler: le club lorrain a vu sa sanction allégée à trois points avec sursis dans l'affaire des jets de pétards sur le gardien de Lyon Anthony Lopes début décembre en Ligue 1, après la décision de la commission d'appel de la Fédération annoncée vendredi.
Le président messin Bernard Serin a salué une "bonne nouvelle" dans la course au maintien, mais est resté prudent. "Le sursis serait révoqué si un incident de même nature se reproduisait dans le stade", a-t-il prévenu, en réclamant un "comportement irréprochable à tous les supporters" car "un retrait de trois points serait gravissime".
En première instance, la Ligue avait infligé au club lorrain deux points ferme (plus un avec sursis) et le match à rejouer à huis clos à cause de ces incidents lors du Metz-Lyon du 3 décembre. Après la récupération des deux points, Metz est désormais 15e de Ligue 1 avec 30 unités et retrouve un peu d'air dans la lutte pour le maintien.
Le match contre l'OL sera rejoué à huis clos le mercredi 5 avril à 19h00.
Le 3 décembre, Anthony Lopes s'était effondré en pleine partie à cause d'un premier pétard lancé par des supporters messins. A terre, et tandis que le médecin du club était à son chevet, il avait été visé par un deuxième engin. Après une interruption provisoire, l'arbitre avait finalement arrêté définitivement la rencontre.
Malgré la restitution des deux points, "nous restons sous le coup des agissements de supporters", a regretté Bernard Serin, soulignant qu'il étudierait d'ici le 17 mars la possibilité de faire appel à la médiation du Comité national olympique et sportif français.
"Quelque chose continue à m'indisposer, à avoir une menace de cette nature", a exposé le président du club.
- '#Netuezpaslefoot'-
Metz a l'intention pour sécuriser la pelouse d'installer les supporters ultras dans tribune Est haute et de mettre en place un filet de protection et une billetterie nominative dans tribune Est. Le tout "rapidement".
L'affaire avait provoqué un certain émoi dans le milieu du foot, notamment chez le syndicat des joueurs professionnels (l'UNFP) qui avait réclamé une prise de conscience collective pour éviter de revenir aux "jeux du cirque". Le week-end suivant, joueurs et arbitres en L1 et L2 avaient porté un t-shirt "#Netuezpaslefoot" à l'échauffement.
L'OL avait de son côté évoqué une "surdité traumatique" pour son gardien qui avait tout de même pu rejouer dès le 7 décembre en Ligue des champions.
Deux mises en examen ont été prononcées dans cette affaire, dont une à l'égard d'un homme de 23 ans qui a reconnu avoir jeté le premier pétard sur Lopes. Il est poursuivi pour "violences aggravées, jet de projectile dangereux et introduction de fusée ou artifice dans une enceinte sportive lors d'une manifestation sportive".