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© AFP/Philippe Desmazes
Le milieu de terrain de Saint-Etienne Benjamin Corgnet (à gauche) avec le défenseur de Toulouse Uros Spajic le 20 septembre 2013 à Saint-Etienne
Battu par Toulouse (2-1), vendredi au stade Geoffroy-Guichard, Saint-Etienne, qui défie Marseille mardi au Vélodrome doit retrouver les équilibres entre attaque et défense qui faisaient sa force en début d'année.
La perte sur le marché des transferts de l'attaquant et meilleur buteur du club Pierre-Eymerick Aubameyang (19 buts en L1 en 2012-13) et du milieu international Josuah Guilavogui a provoqué une redistribution des cartes dans l'organisation globale du onze de base.
La saison dernière, notamment, l'entraîneur Christophe Galtier avait adopté un 4-3-3 avec un entrejeu particulièrement travailleur dans lequel Jérémy Clément, Guilavogui, Fabien Lemoine et Renaud Cohade se partageaient le temps de jeu.
Hélas, Clément, victime d'une double-fracture tibia-péroné de la jambe droite, début mars, et qui était indéboulonnable, est encore loin d'avoir retrouvé son meilleur niveau alors que Guilavogui, seul joueur qui pouvait le remplacer dans un rôle de sentinelle, n'est plus là.
Lors des trois derniers matches des Verts, Galtier a associé Lemoine à Clément dans des rôles de milieux défensifs. Mais Benjamin Corgnet, titularisé dans l'axe en soutien de l'attaquant de pointe, après avoir erré sur les côtés, paraît beaucoup moins impliqué dans la récupération du ballon que ne pourrait l'être Cohade, un joueur qui peut tenir un rôle similaire.
Face à Bordeaux et Valenciennes, deux adversaires qui ont affiché de grosses faiblesses face à l'ASSE, ce dispositif a bien fonctionné. Mais cela n'a pas été le cas contre Toulouse, une formation plus solide, notamment en seconde période.
Outre le travail défensif perfectible de Corgnet, celui de l'attaquant Romain Hamouma, bien qu'il soit très percutant offensivement (3 buts en L1), voire celui de Franck Tabanou, peuvent être aussi sujets à caution. Tout comme le pressing de Mevlut Erding, nouvelle recrue, dont l'impact athlétique est bien moindre que celui du Brésilien Brandao, actuellement blessé, qui gêne beaucoup plus la relance des défenseurs adverses.
Un problème d'analyse
Une baisse de régime après la mi-temps contre le TFC a été notable et Galtier, à la sortie du match, concédait: "on ne peut pas toujours jouer sur le même rythme".
Ainsi, la gestion des temps forts et faibles, avec un pressing haut ou une défense basse, est à améliorer selon lui.
© AFP/Philippe Desmazes
L'entraîneur de Saint-Etienne Christophe Galtier lors du match contre Toulouse le 20 septembre 2013 à Saint-Etienne
"Il y a une telle envie d?avancer sur l?adversaire, d?aller chasser et de harceler? Durant les cinq dernières minutes de la première période et durant vingt minutes en seconde, nous avons eu un trou d?air", souligne-t-il.
"Avec plus de reflexion et de maîtrise, nous devons, dès lors que l?on n?est pas parvenu à aggraver le score, former un bloc plus compact pour récupérer des efforts fournis et terminer le match avec suffisamment d?énergie. Face à Toulouse, ça n?a pas été le cas", reconnaît le technicien forézien qui réfute ainsi l'idée d'un problème d'organisation.
"C?est plutôt un problème d?analyse de la situation", dit-il. La sortie prématurée du défenseur central Loïc Perrin, blessé au mollet gauche, a été un handicap supplémentaire dans la clairvoyance pour maintenir un bloc cohérent et peu d'espaces entre les lignes. Et cet élément clé sera absent plusieurs semaines.