Happy Birthday : |
© AFP/
Le président de l'ASM Dmitriy Ribolovlev, lors d'une conférence de presse le 31 mai 2013 à Monaco
Le film de la L1 se nourrit des joueurs, mais il ne faut pas oublier des acteurs majeurs comme les présidents, avec une galerie de personnages riche des Rybolovlev (Monaco), Al-Khelaïfi (PSG) ou encore Kita (Nantes).
Le nouveau visage est celui de Dmitry Rybolovlev, milliardaire russe propriétaire de Monaco. Président de l'ASM depuis le 24 décembre 2011, l'homme de 46 ans aux faux airs d'Arsène Wenger, reste assez discret en dépit des sommes folles investies (140 M EUR et été en achat de joueurs, dont 60 pour Falcao).
Toujours élégant, veste en cuir posée comme un pull sur les épaules pour féliciter son entraîneur Claudio Ranieri le soir la montée le 11 mai, ou costume bleu pétrole aux côtés du Prince Albert, il fut classé 119e fortune mondiale en mars 2013 par Forbes.
Sa vie est un roman, entre études de cardiologie, fortune acquise dans le potassium, passage en prison avant d'être acquitté dans une nébuleuse affaire de meurtre au milieu des années 90, rachat d'une villa de Donald Trump, divorce retentissant...
Le feuilleton n'est pas fini avec les contrariétés causées par les instances du football français.
Litiges
La scène, cocasse, a eu lieu le 3 juillet lors de l'assemblée générale de la Ligue de football professionnel (LFP). Jean-Michel Aulas, président de Lyon, avait, au micro, pointé une "omission de la part de Frédéric (Thiriez, président de la LFP) qui a salué les clubs montant de National en L2 mais n'a pas salué dans son discours l'arrivée de trois clubs importants passant de L2 à L1, Guingamp, Nantes et Monaco car il est important d'avoir de grands clubs, d'avoir des investisseurs".
La LFP est en litige devant le Conseil d'Etat avec Monaco pour l'obligation faite à l'ASM d'avoir son siège en France à partir de juin 2014, ce qui supprimerait ses avantages fiscaux. L'ASM conteste aussi le retrait de deux points sur la saison de L1 à venir pour des incidents survenus en L2.
Le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, à la tête du PSG, avait eu moins de mal à se faire accepter à son arrivée à la tête du club parisien à l'été 2011.
Et, paradoxalement, c'est au moment du titre de champion de France ce printemps que les ennuis ont commencé. Alors qu'il rêvait de fêter ce sacre en grandes pompes au Trocadéro avec, ensuite, défilé des joueurs sur les bateaux le long de la Seine, des incidents ont gâché la première scène et contraint à l'annulation de la partie fluviale.
"On m?a pris pour un psychopathe"
Le départ brusque de son directeur sportif Leonardo en juillet l'a ensuite obligé à mettre les mains dans le cambouis du mercato alors qu'il a déjà un agenda bien rempli, étant, entre autres, président de BeInSport.
Mais l'été se termine mieux qu'il n'avait commencé pour le PSG avec l'arrivée de Cavani (64 M EUR, transfert record en France). Le recrutement futur d'un directeur sportif devrait soulager son emploi du temps.
© AFP/
Le président du FCN Waldemar Kita, lors d'un match de L2, le 17 mai 2013 à Nantes
Comme Aulas l'avait rappelé le 3 juillet, Monaco revient en L1 tout comme Guingamp et son méconnu président Bertrand Desplat, sans oublier Nantes avec son bouillant dirigeant Waldemar Kita.
En poste depuis 2007, l'homme d'affaire franco-polonais en est à son 8e entraîneur en 5 ans.
L'histoire ne manque pas de sel. Le 8e en question c'est Michel Der Zakarian, qui avait déjà entraîné Nantes de février 2007 à août 2008, avant d'être remercié par... Waldemar Kita.
Le personnage et ses manières ne laissent personne indifférent et la vie du FC Nantes n'est pas un long fleuve tranquille avec lui. "On m?a insulté, on m?a poursuivi sur l?autoroute? Mais j?avais un projet et je souhaitais aller au bout. Je n?ai jamais lâché (...) On m?a pris pour un psychopathe", avait-il confié dans Le Parisien lors de la remontée en L1.