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Toujours marqué par la finale de Coupe de France perdue en mai dernier, au terme d'une saison poussive, le Stade Rennais a tenté une nouvelle réorganisation cet été, pour enfin étoffer le palmarès du club, au point mort depuis 1971.
Le symbole est fort: après 16 ans de contrôle total du capital du Stade rennais, par le biais de sa holding Artemis, François Pinault a décidé d'ouvrir la porte du club breton à un co-actionnaire.
Et c'est René Ruello, qui connaît bien la maison, puisqu'il a déjà été deux fois président du club - de 1990 à 1998 puis de 2000 à 2002, qui a été choisi.
Industriel de la région qui a fait fortune dans la viennoiserie industrielle, René Ruello bénéficiera en outre des "pleins pouvoirs", avait assuré une source proche du club lors de l'annonce de l'opération.
Parmi les toutes premières décisions prises par le nouvel homme fort du club, les licenciements de Jean-François Créac'h Cadec, directeur des affaires sportives et de Jérôme Poupard, le responsable de la communication du Stade rennais, deux cadres haut-placés très liés à Pierre Dréossi, l'ancien directeur sportif du club, viré à la fin de la saison 2012/2013.
- Pouvoirs élargis pour Montanier -
Autre acte fort posé cet été, la direction sportive du club qui a été entièrement confiée à l'entraîneur Philippe Montanier.
Ce dernier a cherché à relativiser la portée de ces modifications dans l'organigramme du club, les qualifiant même d'"évolution naturelle".
"Je ne suis là que depuis un an. L'année dernière, il a fallu que je m'imprègne de l'ADN du club, que je connaisse ses forces. C'est une évolution qui est cohérente avec le projet du nouveau président Ruello et avec la façon dont fonctionnent les clubs professionnels", a-t-il expliqué à l'AFP.
Quoi qu'il en soit, dans un club qui a connu plusieurs réorganisations depuis l'arrivée du milliardaire français en 1998, c'est surtout les résultats sur le terrain qui seront scrutés.
L'équipe et davantage encore ses supporteurs ont eu bien du mal à se remettre du non-match absolu disputé par Rennes contre le rival régional Guingamp lors de la finale de la Coupe de France perdue 2-0 le 3 mai dernier.
Cette nouvelle déconvenue faisait suite aux finales déjà perdues contre ces même Guingampais en 2009 dans cette même compétition, ou face à Saint-Etienne en finale de la Coupe de la Ligue (1-0) en 2013.
Elle est venue mettre une nouvelle fois en exergue que les années Pinault, malgré tout l'argent investi dans le recrutement, la formation, les infrastructures, c'est zéro trophée, quatre participations européennes, et encore, au deuxième étage continental, l'Europa League, toutes terminées au premier tour.
Pour la nouvelle saison, Philippe Montanier ne semble pas afficher d'objectifs démesurément ambitieux: "aujourd'hui on sait bien que le maintien est la première priorité de tous les clubs. Une fois acquis, on essaiera de viser plus haut", s'est-il contenté de déclarer à ce sujet.
Il faut dire que l'effectif a été presque autant chamboulé que l'encadrement, avec des départs de joueurs emblématiques: Romain Alessandrini à Marseille ou Julien Féret à Caen.
Du côté des arrivées, des noms peu connus, provenant de six championnats différents, et qu'il faudra dans un premier temps arriver à accorder pour qu'ils jouent à l'unisson.
Rennes reste toutefois encore à l'affût d'un gros coup d'ici à la fin du marché des transferts, a confié l'entraîneur, en précisant le profil de la cible visée: un milieu défensif relayeur.