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Marseille a un peu plus hypothéqué ses chances de décrocher une place européenne en fin de saison en s'inclinant (1-0) samedi au Vélodrome face à Rennes, qui de son côté s'est éloigné de la zone rouge grâce à sa 8e victoire de la saison.
Battu pour la 5e fois de la saison à domicile et pour la 2e fois de suite, après son revers sur le même score face à Nice, Marseille qui n'a pris qu'un seul point en quatre matches n'avance plus.
Avec seulement trois points d'avance sur le premier relégable avant cette rencontre, l'équipe bretonne devait en plus se passer à la dernière minute de son attaquant Toivonen, blessé à la cheville lors de l'échauffement et remplacé par Nelson Oliveira.
De son côté, l'OM débutait sans Dimitri Payet, grippé en milieu de semaine, et sur le banc au coup d'envoi.
José Anigo l'avait répété encore jeudi en conférence de presse: ce qui manque à cette équipe de Marseille, c'est la régularité. Mais deux semaines après son revers face à Nice, l'OM, toujours aussi peu inspiré, a répété les mêmes gammes et a finalement montré de la régularité, mais dans la médiocrité.
Peu de rythme, beaucoup de déchet technique, pas de mouvements collectifs: cet OM, encore 2e la saison dernière mais à des années lumière du leader parisien (29 pts), occupe une place qui correspond à son niveau du moment.
A part la volonté des deux "Dédé", Ayew et Gignac, le désir de bien faire de Valbuena et le travail honnête de Mandanda, rien à signaler.
Et en atteignant la pause sur le score de 0 à 0, les Marseillais pouvaient même s'estimer heureux.
- Sort cruel -
Certes, le gardien rennais Costil avait dû s'employer dès la 5e minute, à la suite d'un coup franc prolongé de la tête par Cheyrou et sur lequel Thauvin avait suivi. Puis sur un premier tir de Valbuena et une autre frappe aux 20 mètres de Cheyrou.
Costil, le meilleur Breton samedi, sortait ensuite aux devants de Gignac (30), après une belle ouverture de Valbuena.
Mais c'est bien Romain Alessandrini qui héritait de la meilleure occasion d'ouvrir le score en se présentant seul devant Mandanda bien sorti. Doucouré récupérait mais tirait de peu au dessus (35).
Le gardien breton encore bien inspiré détournait d'une main ferme un tir en angle fermé de Ayew (39) mais les Rennais, plus volontaires et mieux organisés sous la baguette de Makoun, avaient laissé une meilleur impression.
Les Marseillais n'avaient eux absolument pas répondu aux attentes du Virage nord qui brandissait une banderole où l'on pouvait lire: "nous savons pourquoi nous sommes là, et vous ?".
La seconde période débutait par une nouvelle approximation olympienne: Nicolas Nkoulou, bien fébrile, perdait le ballon aux 20 mètres mais les Rennais ne pouvaient profiter du cafouillage.
L'OM tentait bien de mettre du rythme mais le sort était une fois de plus cruel: sur une contre-attaque bien menée, Oliveira, servi par Makoun, lançait Doucouré, qui aidé du poteau venait tromper Mandanda (0-1, 76).
Marseille tentait de réagir aussitôt mais la tête de Valbuena sur un centre de Ayew flirtait avec le poteau, avant que Costil ne stoppe jambe tendue un tir de Gignac dans le temps additionnel.
Anigo peu avant avait bien tenté de relancer la machine en remplaçant Thauvin et Cheyrou, tous deux sifflés à leur sortie. Mais ni Payet ni Imbula ne pouvaient apporter ce supplément d'âme à une équipe qui en apparaît désormais totalement dépourvue.