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© AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
Les joueurs du Stade rennais fêtent le 2e but contre Nice, inscrit par Giovanni Sio au Roazhon Park, le 12 février 2017
La dernière victoire de Rennes en L1 remonte au 4 décembre. Un marasme dont les causes sont clairement identifiées. Suffisamment pour redresser la situation samedi contre Lorient (20h00) ?
Attaque décapitée par le mercato
Il faut bien le reconnaître, Rennes n?était pas une attaque prolifique, même en première moitié de saison. Mais il est indubitable que les départs conjugués de Paul-Georges Ntep (Wolfsburg) et Kamil Grosicki (Hull) l'ont affaibli. La contribution des deux ailiers à la réussite offensive bretonne était conséquente: 2 buts et 5 passes pour le Français, 4 buts et 3 passes pour le Polonais. La vente des deux hommes a rapporté près de 15 M EUR au club, lui permettant de combler une partie de ses pertes des dernières saisons. "Leurs départs étaient une obligation par rapport à des réalités économiques que certains ne comprennent pas", justifiait, à l'issue du mercato, Christian Gourcuff. Mais l'absence pour plusieurs semaines de la recrue Morgan Amalfitano, blessé aux ischios-jambiers, le faible rendement du prêt Aldo Kalulu (6 matchs, 369 minutes, 3 tirs, 0 but) et les doutes légitimes sur la recrue congolaise Firmin Mubele, débarquant du Qatar, ne rassurent en rien sur le potentiel offensif rouge et noir. "On a des difficultés à concrétiser, oui, mais on est sur la bonne voie: on doit se concentrer sur la force du collectif, ne pas tenir compte de l?adversaire", a plaidé Gourcuff.
Manque de constance
Admirateur déclaré des principes du Barça de Cruyff et Guardiola, Christian Gourcuff n'a pas démordu de son canevas collectif en 4-4-2. Malheureusement, la leçon n'a été qu'imparfaitement assimilée par ses joueurs. Oui, Rennes a réussi de bouts de match intéressants: la deuxième période contre Paris (0-1), le match de Bordeaux (1-1), le premier acte face à Nice (2-2). Mais le manque de constance sur un match n'a pas permis d'asseoir les certitudes du coach sur la valeur de son groupe. "On voit une certaine amélioration dans notre jeu. Il faut continuer dans cette optique-là, être plus constant sur tout un match. Et les victoires vont arriver", a assuré il y a quelques jours le milieu Sanjin Prcic. "On a une évolution incontestable sur la cohésion tactique depuis la reprise et encore plus depuis le mercato. Avec un bloc beaucoup plus haut, beaucoup plus conquérant. Dès le moment où une organisation est respectée?", poursuivait-t-il. Mais c'était avant les blessures de Clément Chantôme (ischios, 3 à 6 semaines) et Amalfitano, qui avaient équilibré l?ensemble.
Lourd tribut aux blessures
Sur les deux dernières rencontres, Rennes a été contraint de procéder à quatre changements de joueurs majeurs en cours de match pour cause de blessures. Joris Gnagnon et Ramy Bensebaïni contre Nice (2-2), Chantôme et Amalfitano contre Marseille (2-0). La défense a été la plus touchée, avec Mexer (genou), qui est encore out pour deux semaines au moins, et Pedro Mendes qui a été opéré d'une fracture du scaphoïde. L'absence de Yoann Gourcuff (cuisse) depuis le 8 février, encore ménagé par son entraîneur de père, pèse aussi sur le jeu offensif. "La cascade de blessés accroit l'inquiétude", reconnaît Christian Gourcuff. "Il ne s'agit pas de dramatiser, mais ce serait bien de prendre des points. Maintien ? Oui, le mot est approprié. Hormis les huit premières équipes, tout le monde est concerné. C?est une réalité de la compétition. C'est ça, être réaliste ! Tant qu?on n?a pas ces 42 points?", a-t-il admis. Battre le 20e samedi serait déjà un grand pas vers cet objectif.