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Monaco, 4e de L1, qui a empilé sa troisième victoire consécutive dimanche à Reims (3-1) et pointe à six longueurs du leader parisien avec un match en retard, peut désormais logiquement prétendre se mêler à la course au titre.
. Une dynamique positive
Si elle traîne encore son début de saison catastrophique comme un boulet, l'équipe de la Principauté a tout fait, depuis novembre, pour s'en défaire au moment du sprint final. Depuis la reprise en janvier, la formation de Leonardo Jardim a disputé dix rencontres de L1, pour six victoires, trois nuls et une seule défaite.
Ses trois dernières sorties, entrecoupées d'une exceptionnelle qualification en quart de finale de Ligue des champions, ont même été très abouties. Etre désormais reconnus en France et à travers l'Europe comme membres d'une équipe renommée a soudé les joueurs.
A l'Emirates Stadium contre Arsenal (3-1) comme progressivement au long de la Ligue des champions, le groupe monégasque a pris conscience de ses qualités. Des joueurs expérimentés comme Moutinho, Carvalho ou Toulalan le déclarent en interne comme en externe: il ne faut pas banaliser leur épopée européenne, signe d'un talent intrinsèque.
Mais si, pour eux, le discours de Jardim est désormais bien plus lisible qu'en juillet dernier, les joueurs savent que, contrairement au Paris SG, leur marge de manoeuvre demeure réduite. Voilà pourquoi personne ne claironne une ambition différente de celle du podium. Mais celle, secrète, d'aller chercher plus haut -au moins la 2e place directement qualificative pour la Ligue des champions- existe aussi bien dans l'encadrement qu'au sein de l'effectif.
. Une attaque qui marque enfin
Comme ses devanciers au classement, Monaco fait désormais peur. Car, à une défense de fer (trois buts encaissés en L1 depuis janvier), se conjugue, fait nouveau, une attaque en plein renouveau (neuf buts inscrits sur les trois derniers matches). Moutinho, émancipé des tâches défensives et revenu à un niveau international, se révèle véritable maître à jouer.
Berbatov, lui, toujours aussi élégant techniquement mais qui ne peut enchaîner tous les trois jours, n'est plus seul. Martial, qui a enfin débloqué son compteur en L1, est devenu son alter ego. Sur un côté ou dans l'axe, il fait des différences qui, s'il continue ainsi, pourraient prochainement lui dégager un avenir international.
Comme Ferreira Carrasco, de retour de blessure et qui devrait connaître sa première cape avec la sélection belge cette semaine, prend lui aussi de plus en plus de volume, le volant des possibles devient intéressant pour Jardim. D'autant que Silva, Matheus, voire Germain peuvent également jouer un rôle intéressant.
. Un effectif qui s'étoffe
Jardim a très longtemps dû bricoler et s'accommoder des nombreuses et longues blessures qui n'ont épargné aucun cadre cette saison. Mais, à chaque fois, il a su habilement se passer des Carvalho, Raggi, Toulalan ou Berbatov en promouvant des jeunes, même dans les matches les plus importants de la saison. Les Wallace, Touré, Martial, Silva, Bakayoko ou Diallo, le lui ont bien rendus. Ils savent qu'ils peuvent désormais être utilisés à tout moment dans n'importe quelle situation.
Il a également su démontrer à chacun l'importance de savoir être polyvalent pour permettre à l'équipe de rester performante. Raggi, Toulalan, Moutinho ou Fabinho représentent cette capacité à se mettre au service de l'intérêt général. A des degrés divers, Kondogbia, Kurzawa, Fabinho et Abdennour ont aussi su franchir un cap.
Signe tangible: les deux jeunes Français et le Brésilien ont déjà été appelés cette saison en sélection A de leur pays. Et comme désormais, l'infirmerie se vide progressivement (Raggi reviendra à la compétition après la trêve internationale, Bakayoko et Traoré devraient bientôt le suivre), Jardim pourra davantage encore profiter de l'état d'esprit général.