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Le nouvel entraîneur de l'OM Rudi Garcia donne ses consignes lors du match contre le PSG, le 23 octobre 2016 au Parc des Princes
Ce n'est qu'un nul (0-0), mais quand même une performance: le Marseille de Rudi Garcia a mis fin à une série de 10 défaites face au grand rival Paris, au Parc qui plus est, pour entamer l'ère Frank McCourt, dimanche lors du clasico de la 10e journée de L1.
Deux phrases résument le bilan de ce match. "C'est un bon point, un bon point de départ", s'est réjoui sur Canal+ Rudi Garcia. "On a perdu des points, on part avec un goût un peu amer après ce nul", s'est désolé Maxwell, défenseur du PSG sur la même chaîne.
Marseille avait perdu tous ses matches face au PSG depuis un match nul 2-2 au Vélodrome le 7 octobre 2012. La dernière rencontre en date, en finale de la Coupe de France la saison dernière, avait même tourné à la démonstration parisienne (4-2).
Ce match nul au Parc des Princes a donc des allures de petit succès, d'autant qu'il permet de recoller à l'autre Olympique du championnat, Lyon (10e), en 11e position.
Le PSG d'Unai Emery, en revanche, se retrouve à six points du leader niçois, tombeur plus tôt de Metz (4-2). Malgré une archi-domination au nombre d'occasions, il a encore semblé loin d'être souverain dans le jeu et reste troisième, avec deux points de retard sur Monaco.
Ce clasico ne fut pas passionnant: les Marseillais n'ont pas tiré au but et surtout contré les assauts parisiens pendant les 90 minutes du match. Le gardien Yohann Pelé a d'ailleurs rapidement affiché la couleur, gagnant du temps sur ses dégagements dès la... 18e minute, provoquant la colère des 400 supporters Ultras présents en tribune Auteuil. Le portier phocéen a été averti en seconde période (70e).
- Cavani en échec -
Mais les supporters marseillais n'attacheront sans doute pas trop d'importance à la manière. D'autant que le club phocéen a des circonstances atténuantes: il a été officiellement racheté lundi par l'homme d'affaires américain Frank McCourt, et son nouvel entraîneur, Rudi Garcia, n'est arrivé que jeudi à Marseille. Ca fait peu de temps pour se préparer à défier le Paris SG.
Reste que si, avant d'être officiellement racheté lundi, l'OM avait réussi un début de championnat tout juste médiocre (3 victoires, 3 nuls, 3 défaites), la formation bâtie par Franck Passi avait au moins la caractéristique d'être plutôt solide défensivement, avec seulement 10 buts encaissés en 9 journées. Soit trois de plus que la meilleure défense, le PSG.
© AFP/FRANCK FIFE
Le président du PSG Nasser Al-Khelaifi et le nouveau propriétaire de l'OM Frank McCourt, le 23 octobre 2016 au Parc des Princes
Rudi Garcia a quand même imprimé sa marque sur l'OM, en offrant le brassard de capitaine à Bafetimbi Gomis plutôt qu'à Lassana Diarra , bon dimanche. Et surtout en relançant en défense centrale le Cap-verdien Rolando, plus en odeur de sainteté avec Passi, dans une défense à trois.
Choix payant puisque le défenseur s'est montré plutôt rassurant, se sacrifiant face à Angel Di Maria (32e) ou repoussant de l'arrière du crâne une ouverture pour Edinson Cavani (50e). Et également parce que la charnière a multiplié les sauvetages pas loin d'être miraculeux, notamment Rod Fanni (22e, 72e) et Doria sur sa ligne à la suite d'un centre de Lucas (40e).
Il faut dire aussi que le PSG a peiné à se montrer vraiment dangereux, même quand Unai Emery a remplacé son milieu défensif, Thiago Motta, par un ailier positionné meneur de jeu, Hatem Ben Arfa (79e). Angel Di Maria a beaucoup tenté mais surtout de loin (18e, 32e, 34e), et Edinson Cavani a manqué plusieurs balles de but dont une quasi immanquable, sur un centre en retrait de Matuidi devant une cage vide en toute fin de match (83e).