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Le Paris SG a souffert mais est resté maître du clasico face à un son vieil ennemi marseillais, battu 2-1 dimanche au Parc des Princes sur deux penalties de Zlatan Ibrahimovic , entré pour de bon dans les annales avec le record du nombre de buts inscrits sous le maillot parisien.
La superstar du PSG espérait sans doute atteindre d'une autre manière la barre symbolique des 110 réalisations pour effacer des tablettes le Portugais Pauleta (109). Mais le géant suédois, estampillé bourreau officiel de Marseille avec 8 buts en trois ans, s'en contentera au lendemain de son 34e anniversaire, tout comme des Parisiens loin d'être souverains mais d'une efficacité chirurgicale.
Cela fait désormais 10 rencontres d'affilée que l'OM est incapable de dominer son rival préféré et cela suffit à résumer le gouffre qui sépare ces deux places fortes du football français depuis l'arrivée du Qatar aux commandes du PSG en 2011. Invaincu, toutes compétitions confondues, et leader de L1, Paris trace tranquillement sa route en ce début de saison en jouant les élèves studieux, en attendant de basculer vers les grandes soirées de Ligue des champions qui le font fantasmer.
Certes, le premier penalty parisien, sifflé pour une faute de Steve Mandanda sur "Ibra", était litigieux (41e) et il a fallu, dans la foulée, une main de Rolando dans sa surface (44e) pour sortir le triple champion de France d'une très mauvaise passe. Mais c'est sans doute cette roublardise et ce réalisme qui font actuellement la différence entre une équipe qui ambitionne de soulever un jour la "coupe aux grandes oreilles" et une autre dont l'objectif à court terme est déjà de sauver les meubles en championnat après un départ catastrophique et la démission tapageuse de son entraîneur Marcelo Bielsa au terme de la 1re journée.
Marseille a cru l'espace d'un instant réussir un exploit qui aurait enfin boosté sa saison, mais l'ouverture du score de Michy Batshuayi (30e) est restée un feu de paille, malgré une production honorable. Le penalty d'Abdelaziz Barrada, parfaitement stoppé par le gardien allemand Kevin Trapp (54e), n'a fait qu'ajouter au désarroi des Olympiens, englués en queue de classement à une piteuse 16e place.
- Trapp décisif -
Pour Paris, qui commençait à nourrir quelques doutes sur le niveau de son jeune portier, auteur de deux bourdes mémorables contre Bordeaux (2-2), cet arrêt est de nature à chasser le scepticisme ambiant et à renforcer le moral du remplaçant de Salvatore Sirigu, également décisif face à Rémy Cabella en fin de rencontre (90e)
Les autres individualités du PSG ont été plutôt discrètes. La recrue-phare de l'été, Angel Di Maria, pourtant habitué aux chauds clasicos Real Madrid-FC Barcelone avec les Merengue, n'a pas spécialement brillé, alors qu' Edinson Cavani a eu peu de bons ballons à négocier et s'est contenté, comme souvent, de tâches obscures.
Car il était dit que le héros de la soirée devait se nommer Ibrahimovic. Le Suédois, qui effectue sa dernière saison à Paris, n'a plus ses jambes de 20 ans mais il a une conscience aigüe des rendez-vous à ne pas manquer. Et le clasico en est un, incontournable pour quiconque souhaite laisser une trace dans la capitale.
Battre le record de Pauleta et marquer l'histoire du club de son empreinte contre l'OM représente un beau symbole et a forcément une saveur particulière pour la tête d'affiche du projet qatari, à quelques mois de la fin de son aventure au PSG.
"Un clasico, ce n'est pas un match comme les autres, ça représente quelque chose", avait déclaré samedi l'entraîneur parisien Laurent Blanc . Un succès sur Marseille sur un doublé d'"Ibra": voilà une soirée parfaite pour le PSG.