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En s'imposant (3-0) samedi à Bastia lors de la 28e journée, à l'issue d'un match qu'il a outrageusement dominé, le Paris SG a conforté son avance en tête de la L1 sur son dauphin Monaco et parfaitement préparé son 8e de finale retour de Ligue des champions.
Avant de recevoir mercredi le Bayer Leverkusen qu'il a surclassé (4-0) à l'aller, l'entraîneur parisien Laurent Blanc avait choisi de laisser sur le banc au coup d'envoi ses internationaux Blaise Matuidi , Yohan Cabaye et Lucas Digne.
Privé de l'Uruguayen Edinson Cavani , retenu dans son pays mais rentré samedi en France et qui sera apte pour mercredi et de Jérémy Menez, blessé, le PSG faisait donc tourner face à un adversaire qu'il avait battu 4 à 0 à l'aller.
En défense, le Brésilien Thiago Silva, remplaçant, cédait sa place à Marquinhos tandis qu'au milieu la surprise venait de la titularisation du jeune Adrien Rabiot.
"Quels que soient les joueurs alignés, il y a cette envie de gagner, a commenté l'entraîneur parisien Laurent Blanc . C'est important car les plus grandes équipes, même quand elles traversent des périodes difficiles, elles ont besoin de cette concentration".
Equipe type ou pas, que le football paraît simple quand il est joué, comme en 1re période, par le PSG, et qu'il allie à la fois la puissance physique d'un Ibrahimovic, dominant Cahuzac de la tête et des épaules pour ouvrir le score, et l'intelligence technique, encore à l'image du Suédois auteur d'une aile de pigeon pour lancer vers le 2e but l'Argentin Lavezzi.
- Bloc presque imprenable -
Si l'on y ajoute l'assurance d'un Rabiot obligé de se mettre au diapason, la dextérité de Lucas et la solidité d'un bloc presque imprenable, il n'y avait dès lors que très peu de chances pour que Bastia, trop vite mené, puisse surnager.
Une minute: c'est le temps qu'il a fallu aux Parisiens pour refroidir le pourtant chaud public bastiais. Le temps pour le très fébrile Modesto de rater une passe en retrait apparemment aisée et d'offrir ainsi une première occasion à Lucas. Mais le même Modesto venait sauver sur sa ligne le tir du Brésilien.
Le Sporting, qui n'avait tenu que dix minutes en octobre au Parc des Princes, allait vite céder: à la suite d'un centre de Lucas de la droite, Ibrahimovic dominait Cahuzac pour, de la tête, trouver la lucarne (1-0, 6). Le Suédois inscrivait son 23e but de la saison, confortant sa place de meilleur buteur du championnat.
Dix minutes plus tard, le PSG se mettait à l'abri grâce à Lavezzi qui, lancé en profondeur d'une talonnade par Ibrahimovic et seul face à Leca, trompait le gardien corse (2-0, 19).
Bastia, qui restait sur un nul et deux défaites, était privé de munitions: la possession de balle des Parisiens atteignait 77% à la pause. Ni Djibril Cissé, peu combatif et remplacé à la 70e minute, ni Khazri peu inspiré, ni Boudebouz approximatif, n'avaient les moyens de répliquer.
Rare opportunité pour les Corses, cette reprise de Modesto au 2e poteau, à la suite d'un corner mal dégagé par les joueurs de la capitale, mais contré sur sa ligne par Rabiot (22).
Sans forcer et s'économisant en vue de mercredi, le PSG contrôlait ensuite les débats. Laurent Blanc permettait en seconde période à Cabaye et Matuidi de se dégourdir les jambes durant les 25 dernières minutes. Et Lavezzi y allait de son doublé (3-0, 88), trompant encore de près Leca, alors que le PSG jouait depuis un moment à la passe à dix.
"Tout va bien avant le match de mercredi, on est serein", a réagi le jeune milieu parisien Adrien Rabiot, de retour de blessure.
Quant à l'entraîneur bastiais Frédéric Hantz, beau joueur, il estime que Paris est tout simplement "une des meilleures équipes d'Europe aujourd'hui car elle est complète et elle est capable de beaucoup varier son jeu".