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L'attaquant du PSG Edinson Cavani
marque face à Nice, le 11 décembre 2016 au Parc des Princes
Mené 2-0 à la mi-temps par le leader Nice, le Paris SG a redressé la situation en seconde période grâce à Edinson Cavani (2-2), dimanche, lors de la 17e journée de Ligue 1, mais continue d'inquiéter avec un troisième match sans succès.
Paris aux deux visages. En première période, c'est une équipe en plein doute, avec un capitaine qui vacille et un buteur qui ne marque pas. Et qui, après avoir pris deux buts, du milieu Wylan Cyprien sur coup franc direct (32e) et d'Alassane Pléa (45+3), se fait siffler au retour aux vestiaires par un Parc des Princes pourtant franchement bienveillant.
En seconde, par contre, c'est une formation au pressing agressif qui étouffe Nice, avec un Thiago Silva impeccable, des latéraux percutants, un buteur uruguayen qui ne tremble pas au moment d'inscrire ses 21e (46e) et 22e (60e) buts de la saison, les 102e et 103e de sa carrière parisienne. Une équipe qui semble enfin au niveau de l'affiche.
Car le Parc des Princes, lui, s'était mis au diapason de l'enjeu sportif de ce choc entre le quadruple champion de France en titre et une formation leader de la Ligue 1 depuis la 6e journée.
- Di Maria inspiré mais sifflé -
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L'ailier du PSG Angel Di Maria face à Nice, le 11 décembre 2016 au Parc des Princes
Une grosse délégation de supporters Ultras avait pris place dans le virage Auteuil, se parant de rouge, bleu et argent à l'entrée des équipes puis donnant de la voix pendant tout le match. Les tribunes latérales ont suivi le mouvement avec des drapeaux. Et, près de la tribune Boulogne, les supporters niçois présents en nombre ont été bruyants et remuants.
Le Paris SG est bien entré dans le match, avec notamment un Angel Di Maria toujours juste en première période après des prestations inquiétantes lors des dernières rencontres, qui ont valu des sifflets après son remplacement à 15 minutes de la fin. Mais après une jolie frappe de Layvin Kurzawa, quelques raids inspirés de Serge Aurier et un gros raté de Cavani, il a un peu levé le pied.
Et comme Nice est quand même leader depuis dix journées et qu'il n'a perdu qu'une seule fois cette saison en championnat, il a su en profiter, d'abord sur un magnifique coup franc de Wylan Cyprien à la suite d'une faute devant sa surface de Thiago Motta, puis sur un amour de ballon piqué par Alassane Pléa juste avant la mi-temps.
"On a été très réaliste, on a marqué deux buts, c'était bien. Mais après, en 2e période, on aurait dû être plus malin, gérer", regrettait le défenseur niçois Dante, satisfait quand même du résultat.
- Boycott et pressing -
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L'attaquant de Nice Alassane Pléa après un but contre le PSG, le 11 décembre 2016 au Parc des Princes
Le PSG semblait alors bien parti pour une grosse crise. Signe qui ne trompe pas, les joueurs ont d'abord souhaité ne pas s'exprimer dans les médias en marge du match, avant finalement que Thiago Motta et Marquinhos ne se présentent en zone mixte après la rencontre.
"On respecte la presse, quand on nous parle de football, on ne va pas se cacher", a expliqué Thiago Motta.
La charnière centrale brésilienne, Thiago Silva et Marquinhos, autrefois si sure, s'est à nouveau montrée fébrile, comme contre Ludogorets trois jours plus tôt en C1 (2-2). Comme le gardien Alphonse Aréola, qui reste sur sept buts encaissés en trois matches.
S'il n'y a plus Zlatan Ibrahimovic pour rattraper les situations mal engagées, il reste quand même un buteur aux statistiques 'zlatanesques': Edinson Cavani rate pas mal d'occasions mais il marque aussi, beaucoup. Dès le retour des vestiaires sur un centre de Serge Aurier, puis sur un autre de Kurzawa, repoussé par le gardien niçois Yoan Cardinale contre son propre défenseur.
"Ce que je regrette, ce sont ces buts-là, ça n'est pas possible. On ne peut pas faire ça", déplorait l'entraîneur niçois Lucien Favre.
"On méritait de gagner, estimait pour sa part le coach parisien Unai Emery. On n'a pas gagné mais je suis quand même content de beaucoup de choses qu'on a démontré aujourd'hui. C'est une équipe avec du caractère".
Le club de la capitale, qui reste troisième à quatre points de Nice, est encore loin de respirer la sérénité. Mais au moins, il n'a pas plongé en pleine crise.