Happy Birthday : |
Le Paris SG, sans ses capitaines Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic (blessés) et Thiago Motta (ménagé), n'a ramené qu'un 0-0 d'Evian vendredi pour la 3e journée de L1, en raison d'un manque d'imagination et de prise de risque.
Rien de bien grave pour le double champion de France en titre: avec cinq points en trois matches, il en compte autant que la saison dernière au même moment, et deux de plus qu'en 2012-2013, exercice débuté par trois nuls.
Le match de vendredi a confirmé l'écueil que représente chaque visite du "Qatari SG" sur les bords du lac d'Annecy depuis l'apparition de l'ETG dans l'élite en 2011 (une victoire parisienne, une défaite et désormais trois nuls, dont un suivi d'une élimination aux tirs au but en Coupe de France).
Mais le match de vendredi revêt aussi un caractère insolite: il s'agit du premier 0-0 du PSG depuis janvier 2013 (à Ajaccio en L1). Depuis, le club de la capitale avait enchaîné 83 matches toutes compétitions confondues sans nul vierge, avec seulement quatre matches sans marquer (revers 1-0 à Reims en mars 2013 en L1; 2-0 à Evian en décembre 2013 en L1; 2-0 à Chelsea en avril 2014 en quart retour de Ligue des champions; 1-0 à Lyon en avril 2014 en L1).
Evidemment, l'absence de "Zlatan" s'est fait sentir: le double meilleur buteur du Championnat de France, blessé à une côte, n'était pas là pour faire basculer le match comme si souvent, ni pour bousculer une équipe qui ronronnait.
- Cavani échoue -
Car le PSG a eu le ballon (69% de possession et 88% de passes réussies) et a fait le jeu, mais pour quoi faire? Pour faire tourner sans se montrer tranchant, et pour aboutir à deux occasions nettes seulement, vendangées par Cavani.
Comme à Chelsea, l'attaquant n'a pas su saisir l'opportunité de pouvoir revendiquer plus clairement le poste d'avant-centre qu'il guigne tant. L'Uruguayen, souvent hors-jeu, a échoué à se montrer tueur, lui le "Matador"...
"Nous avons eu très peu d'occasions et dans la transmission du ballon, nous avons été très lents", a regretté l'entraîneur, Laurent Blanc .
Il est vrai que l'ETG, lanterne rouge après avoir encaissé neuf buts en deux matches, voulait à tout prix garder sa cage inviolée. Mais ce n'était ni la première ni la dernière fois que les Parisiens rencontraient une équipe arc-boutée dans son camp.
"Nous ne sommes peut-être pas en capacité de créer cette étincelle qui fait qu'un joueur peut éliminer deux ou trois adversaires", selon Blanc.
- Pastore replonge -
Lucas a certes offert les deux ballons de but à Cavani, mais c'était à peu près tout, et trop peu. Les latéraux Aurier et Digne ont manqué de justesse dans leur apport offensif, notamment dans leurs centres.
Le technicien avait remodelé son milieu à trois, où seul Verratti demeurait: Motta, bien qu'apte à jouer puisque victime d'une fracture du nez sans déplacement, était "ménagé" après le coup de tête reçu par le Bastiais Brandao le week-end précédent, et remplacé par Cabaye, tandis que Matuidi reprenait sa place de milieu gauche, au détriment de Pastore, placé en faux ailier gauche.
Et Pastore, si brillant lors des deux premiers matches, a replongé dans l'insignifiance, perdu sur le terrain, physiquement léger, et techniquement approximatif. "Avec cette équipe, je me sens bien de jouer dans un milieu à trois mais aussi devant", avait-il avancé jeudi. Le lendemain, il a montré, volontairement ou non, que seule une place au milieu lui convenait.
Matuidi, capitaine pour son 300e match de Ligue 1, n'a pas eu son coffre habituel, notamment dans la projection vers l'avant, lui qui reprenait à peine la compétition. Et Cabaye, l'autre Bleu titularisé dans l'entrejeu, n'a guère pesé sur le match, sinon par son exclusion à l'heure de jeu après un second avertissement.
Une réaction parisienne est attendue, dès le week-end prochain, contre Saint-Etienne, autre bête noire de ces dernières saisons. Le PSG ravivera-t-il sa flamme au Parc des Princes ?