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© AFP/Franck Fife
Le milieu du PSG Blaise Matuidi
célèbre son but contre Lyon, le 16 décembre 2012 à Paris
Un but et c'est la première place: le PSG a récupéré son fauteuil de leader de la Ligue 1 en battant Lyon (1-0), sur un but de Matuidi, dimanche en clôture de la 18e journée, et pris ainsi une option sur le titre honorifique de champion d'automne aux côtés de l'OL et de Marseille.
Dans le peloton de tête des trois plus grandes villes de France, agglutinées avec 35 points, le club de la capitale se détache à la faveur d'une différence de buts (+21) supérieure à celles de Lyon (+13) et de l'OM (+3).
Il récupère la première place qu'il n'avait occupée que deux fois (à l'issue des 9e et 10e journées), et la gardera en cas de victoire vendredi à Brest. Lyon recevra Nice samedi, la veille de Marseille-Saint-Etienne.
"Psychologiquement ça peut être un match important, non seulement pour les trois points, mais pour montrer nos qualités", avait dit Carlo Ancelotti samedi. L'entraîneur parisien n'aura pas vu un PSG flamboyant, mais solide, et rarement inquiété, hormis un poteau de Lisandro. Une étanchéité qui ne peut déplaire à l'Italien. Un sérieux qui en soi produit un signal au championnat. Et un brin de chance, aussi, souvent apanage d'un champion...
Le but de Matuidi dans le temps additionnel (45e+1), un peu heureux au vu d'une première période très équilibrée, s'est justifié par la suite, tellement le PSG a pris le pas sur l'OL dans le jeu.
Neutralisé par Nancy (1-1) mercredi et privé de quatre titulaires (Gourcuff, Grenier, Dabo et Lacazette), l'OL avait pourtant tenté un coup: une défense à cinq, avec Bastos en arrière gauche, pour renforcer l'axe et contrarier le tandem Ibrahimovic-Ménez.
© AFP/Franck Fife
Le milieu du PSG Thiago Motta (à gauche) lutte avec l'attaquant lyonnais Lisandro Lopez
, le 16 décembre 2012 à Paris
Effet surprise ou pas, c'est en tout cas Lyon qui s'emparait du ballon dès l'entame, tandis que Paris procédait par contres. Le 5-3-2 lyonnais semblait bien gêner l'attaque parisienne. Ménez et Ibra échangeaient leurs rôles, le premier décrochant plus que le second, qui pesait sans fournir de solution.
Les milieux excentrés Lavezzi et Pastore peinaient à déborder et à exister, même s'ils s'appliquaient à défendre, au nom de cette nouvelle solidarité collective qui a relancé la machine parisienne après la traditionnelle crise de novembre.
Lavezzi est demeuré discret, tandis que Pastore s'est quelque peu libéré en seconde période, témoin ce petit numéro conclu par une frappe à angle fermé, sortie par le portier lyonnais (65e). L'Argentin compliquait néanmoins parfois son jeu.
Il fallait prendre l'arrière-garde lyonnaise à revers, par vitesse. Ce que fit Zlatan, jusqu'alors quelconque, en débordant côté droit et en offrant d'un centre piqué l'ouverture du score à Matuidi, de la tête (1-0, 45e+1).
De quoi illuminer une partie au niveau général moyen, lestée d'un déchet technique étonnant au regard de l'opposition, entre les deux premiers du classement avant cette journée.
Il y eut bien ce une-deux Ibra-Pastore conclu par une frappe de l'Argentin détournée par Vercoutre (12e), et ce mouvement Ibra-Pastore-Lavezzi sur lequel s'interposait encore le portier lyonnais (80e).
Côté OL, une ouverture de Fofana pour Lisandro, dont la reprise de volée trouvait le poteau gauche avant de longer la ligne du but pour finalement sortir (27e). Les quelques escarmouches de Gomis en début de match étaient vite oubliées.
Il faut dire que les deux équipes apparaissaient crispées, et les duels tendus. De manière volontaire ou non, Zlatan a aussi, en retombant, frappé du pied la tempe gauche de Lovren à terre (41e), une image spectaculaire.