Happy Birthday : |
Le Trophée des Champions et Di Maria, c'est fait: le Paris SG peut désormais lancer la saison 2015-16 de L1 à Lille, vendredi en match avancé (20h30), avec l'objectif d'une toute première victoire dans une journée inaugurale sous l'ère qatarie.
On a les records qu'on peut! Le PSG, auteur d'une razzia nationale aussi inédite qu'exhaustive la saison dernière (Trophée des Champions, Coupe de la Ligue, Championnat et Coupe de France), n'a jamais remporté son entame de L1 depuis quatre ans qu'il est détenu par QSI, un fonds d'investissement qatari.
Au faux pas initial face à Lorient au Parc des Princes en 2011 (0-1) ont succédé les fausses notes contre le même club (2-2), à Montpellier (1-1) et Reims (2-2).
Cette incroyable litanie de couacs n'a bien sûr pas empêché le club de la capitale de s'arroger le titre des trois derniers championnats, auquel il est de nouveau, évidemment, le grand candidat, voire le seul, au vu d'une puissance hors norme encore renforcée par l'ailier argentin Di Maria, acheté 63 M EUR à Manchester United.
Le grand enjeu parisien se situe ailleurs, dans un dernier carré de Ligue des champions, objectif affiché par le président Nasser Al-Khelaïfi après trois quarts de finale infructueux.
- Cavani en pointe -
Mais en attendant le printemps européen, il y a l'été français et les premières tranches du "pain quotidien" de la Ligue 1, comme l'appellent communément les joueurs, après le Trophée des Champions en apéritif expédié face à Lyon samedi dernier à Montréal (2-0).
Pas question de revivre la poussive rentrée 2014, à lambiner sous le poids des nuls (six lors des neuf premières journées!), à laisser filer le titre honorifique de champion d'automne et à récolter les critiques qui agaçaient sérieusement Laurent Blanc et ses joueurs: il s'agit de frapper fort, d'emblée.
Et ça commence à Lille, avant la réception d'un promu, le Gazélec Ajaccio, puis deux déplacements de suite à Montpellier et Monaco pour conclure le mois d'août.
Il s'agit de montrer qui est le patron, mais dans le Nord, ce sera sans le boss: Ibrahimovic a déclaré forfait en raison d'une entorse au genou droit. Un retard à l'allumage pour "Zlatan", qui aura 34 ans début octobre, et était apparu affûté lors de la tournée américaine de pré-saison du PSG (Benfica 3-2, Fiorentina 4-2, Chelsea 1-1, Manchester United 2-0).
En l'absence du buteur suédois et de Di Maria, pas encore prêt, les autres attaquants ont un coup à jouer. Cavani, habituellement cantonné à l'aile droite, évoluera à son poste préféré d'avant-centre. Lavezzi et Lucas, promis au rôle de remplaçants cette saison, ont l'occasion d'être titularisés et de semer le trouble dans l'esprit de Laurent Blanc comme on pose un problème de riche.
- Question Motta -
Il y a aussi la question Thiago Motta. L'international italien a fait part de son envie de changer d'air et n'a du coup pas disputé le Trophée des Champions, remplacé par Rabiot en sentinelle.
Hervé Renard préfère sans doute un PSG sans l'expérience de roublard de Motta face à ses "Dogues". Mais le nouvel entraîneur de Lille sait de toute façon qu'il faudra "savoir garder le ballon et faire le moins d'erreurs possibles car contre ce genre d'équipes on les paie cash".
"Avec le PSG on ne sait jamais... Mais c'est une bonne chose de les recevoir en prime-time de la nouvelle saison, c'est un honneur d'accueillir le champion de France", a relevé le double champion d'Afrique (2012 et 2015).
Le Losc, qui a compensé les départ de Kjaer et Gueye par les arrivées de Civelli et Obbadi, a fini 8e la saison dernière et "ne peut plus prétendre au top 5", selon Renard. Il lui manque un buteur, à moins que le jeune Tallo (ex-Bastia) ne s'épanouisse dans ce rôle.
A cette aune, un nul serait un succès lillois. Et Paris, même sans Ibra et Di Maria, est condamné à la victoire. Les affaires reprennent.