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Le Trophée des champions a donné le ton à moins d'une semaine de l'ouverture de la Ligue 1, vendredi: le Paris SG reste hors d'atteinte et ses rivaux sont déjà condamnés à ramasser les miettes.
La manière dont le champion de France a tué tout suspense en l'espace de 17 minutes face à son dauphin lyonnais (2-0), samedi à Montréal, préfigure sans doute le scénario de la saison à venir après son quadruplé national inédit.
Comme c'est le cas depuis 3 ans, le PSG estampillé Qatar ne devrait pas avoir d'adversaires à sa mesure sur la scène domestique et ce n'est pas l'arrivée prochaine du supersonique ailier argentin Angel Di Maria qui risque de changer la donne.
La L1 s'annonçant comme une formalité, le véritable juge de paix pour le club sera une nouvelle fois la Ligue des champions, objectif ultime de ses propriétaires après 3 échecs consécutifs en quart de finale.
Il faudra juste guetter comment Laurent Blanc parviendra à gérer la cohabitation, forcément délicate, entre la recrue allemande Kevin Trapp, promu gardien N.1 malgré son inexpérience, et l'Italien Salvatore Sirigu, soudainement relégué sur le banc.
L'ancien portier de Francfort, qui va découvrir les exigences du haut niveau, n'a pas intérêt à se manquer sous peine de mettre ses dirigeants dans l'embarras alors que Sirigu, cadre respecté du vestiaire, ronge son frein et n'a toujours pas trouvé de point de chute.
Thiago Motta est l'autre caillou dans la chaussure du PSG. Le milieu italien veut quitter la capitale mais Paris ne compte pas se séparer de son leader technique, faute de solutions de remplacement crédibles facilement disponibles sur le marché des transferts.
- Lyon en plein doute -
Ces incertitudes sont toutefois des péripéties à côté des doutes qui assaillent les Lyonnais. La préparation a été catastrophique sur le plan des résultats avec 4 défaites en 5 rencontres amicales dont une déculottée contre Arsenal (6-0).
Le président Jean-Michel Aulas est même monté au créneau pour mettre la pression sur l'entraîneur Hubert Fournier et ses joueurs, dont certains ont pourtant vu leurs salaires revalorisés (Lopes, Umtiti, Tolisso, Fekir, Ferri, Grenier).
A contrario, le cas d'Alexandre Lacazette n'a toujours pas été réglé, d'où peut-être l'apathie du meilleur buteur de L1 (27 réalisations) lors de l'avant-saison et du Trophée des champions qu'il a traversés comme une ombre.
A ces contrariétés, il faut ajouter la grave blessure à la jambe gauche de Clément Grenier, indisponible durant quatre mois. Pas simple pour l'OL qui aspire à faire aussi bien que la saison dernière avec en prime un retour en Ligue des champions et l'inauguration prochaine de son grand stade censé le faire entrer dans une nouvelle dimension.
Le calme est en revanche revenu du côté de Marseille. Les supporteurs avaient pris peur après les départs de plusieurs cadres (Gignac, André Ayew, Morel, Fanni) et le silence de Marcelo Bielsa. Mais le technicien argentin a fini par refaire surface et l'OM a créé l'évènement en rapatriant deux ex-Bleus totalement perdus de vue: Lassana Diarra , sans match depuis une saison après un conflit avec le Locomotiv Moscou, et Abou Diaby , le grand corps malade du football français meurtri par 42 blessures en 9 saisons avec Arsenal.
Le succès de prestige contre la Juventus Turin, vice-championne d'Europe (2-0), samedi au Vélodrome, valide pour l'instant les choix de l'intersaison et les supporteurs se mettent de nouveau à rêver. "L'an dernier nos valeurs retrouvées, cette année un titre!", pouvait-on lire sur une banderole du virage sud.
- Sans faute européen -
Outre PSG et Lyon, les matches officiels ont aussi repris pour certains qualifiés européens. Monaco, dont l'effectif a été largement remanié, a fait un grand pas vers les barrages de la Ligue des champions en battant Berne en Suisse (3-1) au 3e tour préliminaire aller.
Pour Bordeaux et Saint-Etienne, le passage en barrages de l'Europa League est également en très bonne voie.
Au rayon des retours, Hatem Ben Arfa s'est montré plutôt en forme avec Nice, vainqueur de Naples 3-2 dimanche. Reste à savoir si l'ex-Marseillais sera fidèle ou non à sa réputation de joueur ingérable.
Guingamp a lui misé sur un autre revenant, Jimmy Briand, dont l'arrivée a été officialisée lundi après un passage en Bundesliga (Hanovre) en forme d'échec.