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Victorieux à dix contre onze à Lille (1-0) en ouverture du championnat, les triples champions de France du Paris SG ont d'entrée de jeu affiché un standing supérieur, tout en ayant encore de la marge.
La saison est encore longue, et cette première victoire du "Qatari SG" lors d'une journée inaugurale (donc depuis 2011) ne rapporte jamais que trois points. Mais elle lance aussi des signaux, étant "peut-être déjà un match référence", comme l'a souligné Laurent Blanc lui-même.
A dix contre onze, la possession sans partage était évidemment moins évidente. "Quand on veut obtenir ou conserver un résultat, il faut bien défendre avant tout, a rappelé Laurent Blanc . Après, avec la qualité individuelle, on peut toujours espérer un exploit, ce qu'il y a eu, avec Lucas qui prend la profondeur".
L'effectif étoilé du PSG, même amoindri par un carton rouge (Rabiot dès la demi-heure de jeu), permet ainsi de se reposer sur un éclair offensif, en l'espèce une action initiée et conclue en vitesse par le jeune Brésilien.
Pastore, titularisé en meneur de jeu dans un milieu en losange, a montré des dispositions prometteuses. Matuidi, lui, est déjà dans le coup (passeur décisif notamment), contrairement à Verratti, en retrait. Cela n'a pas empêché les Parisiens de dominer l'entrejeu.
Thiago Motta est entré en jeu au retour des vestiaires et a apporté son flegme et son expérience. L'Italo-Brésilien partira-t-il, comme il en a exprimé l'envie, alors que son président Nasser Al-Khelaïfi s'y oppose ? Les milieux défensifs de son profil et niveau ne sont pas légion et sa présence à Paris après la fin du mercato reste un enjeu brûlant.
- D'Angel à Zlatan -
La défense est également au point, avec au premier chef Thiago Silva. Le mal-être post-Mondial du capitaine brésilien avait pu expliquer les déboires parisiens de début de saison (six nuls sur les neuf premiers matches de L1). Il est revenu à son niveau, bien épaulé par David Luiz, le toujours régulier Maxwell à gauche et l'émergent Aurier à droite.
Avec le temps, la somme d'individualités forme aussi une équipe. "Depuis un certain temps, collectivement, on est de mieux en mieux, on joue plus compact, ce qui nous permet de récupérer la balle rapidement. Et quand on a la balle, on a le jeu qu'on aime et qui nous permet d'être efficace".
Laurent Blanc pouvait à bon droit se féliciter de l'application de ses préceptes. Car malgré "l'erreur de jeunesse" de Rabiot, récoltant un second carton jaune cinq minutes après le premier à la demi-heure de jeu, l'équipe a fait valoir des valeurs de solidarité, à l'image des traditionnels replis défensifs de Cavani ou de la barrière érigée devant les assauts lillois des dernières minutes.
"C'était pas le PSG, c'était un PSG à dix", a relevé Hervé Renard pour déplorer la défaite. Mais, manifestement, le PSG à dix reste le PSG.
Et Paris a de la réserve: il manquait deux titulaires sur le terrain, Ibrahimovic (blessé à un genou) et la recrue Di Maria, convalescente encore deux à trois semaines et venue parfaire l'équipe parisienne de ses passes décisives et son expérience du très haut niveau. Sans oublier Lavezzi qui peut parfois rendre des services.
Alors oui, cette saison, il sera décidément encore plus difficile de faire perdre le Nord au PSG.