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Qualifié pour les huitièmes de finale de la C1 et désormais tout proche en championnat de Marseille, vaincu (2-0) dimanche lors du clasico, Paris avance en rouleau-compresseur, avec le duo Silva-Luiz à la hauteur des attentes, un funambule nommé Verratti, Lucas encore buteur et Ibrahimovic enfin de retour.
. Thiago Silva-David Luiz, en béton armé
La charnière la plus chère de l'histoire vaut elle effectivement plus de 90 millions d'euros ? Ces trois derniers mois la question s'est posée, même si Silva était suspendu. Sa blessure à la cuisse qui l'a ensuite privé de compétition pendant plus de deux mois n'a pas cessé d'alimenter les interrogations, pendant que son compère prenait ses marques de façon plutôt encourageante. Mais depuis leur première association parisienne le 21 octobre contre l'Apoël Nicosie (1-0), les deux joueurs ont rapidement retrouvé leurs automatismes de la Seleçao et ne cessent de monter en puissance. L'illustration a été éclatante dimanche: après avoir manqué le coche en début de match, Gignac, Alessandrini et Payet ont été pris dans leur étau défensif. Luiz a été très solide, mais c'est Silva qui a impressionné, donnant la sensation de redevenir enfin le patron d'une défense parisienne qui n'a plus pris de but depuis cinq matches et son retour.
L'autre grande satisfaction dans l'arrière-garde est l'excellente performance de Serge Aurier, enfin digne du statut de meilleur latéral droit de Ligue 1 obtenu la saison passée avec Toulouse. Son début de championnat a été décevant et la question s'est posée quant à la réelle opportunité pour le PSG de lever l'option d'achat qui accompagne son prêt. Profitant de la suspension de Van Der Wiel, l'Ivoirien a réussi son meilleur match sous ses nouvelles couleurs, défendant comme un acharné et parvenant à délivrer un amour de centre pour la tête victorieuse de Cavani. Le déclic appelle confirmation, mais avec cet Aurier-là, Paris compterait une arme supplémentaire non négligeable.
. Verratti, sentinelle funambule
Thiago Motta suspendu, Paris était privé de son métronome contre l'OM. Mais Verratti s'est montré capable de tout faire au milieu de terrain, comme remplacer son aîné au poste de sentinelle qui exige clairvoyance, sang froid et expérience. S'il n'a pas encore le vécu de Motta, Verratti n'a rien à lui envier sur les deux autres qualités dont il a souvent fait étalage dimanche, notamment lors de la 16e minute où sa série de dribbles et de feintes d'une folle insolence dans sa propre surface a réveillé son équipe. Sorti à l'heure de jeu pour protéger ses adducteurs, il a été suppléé par Yohan Cabaye , apparu enfin dans le coup après ses piteuses dernières sorties.
Dans l'entre-jeu, Paris s'est trouvé un supplément d'âme et de technique en la personne de Javier Pastore qui a éclairé le jeu de ses passes et régalé avec ses gris-gris dont il a le secret. Renaissant, épanoui, l'Argentin est un atout de taille.
. Lucas au canon, Ibra sur le pied de guerre
Lucas a marqué dimanche l'un des plus importants buts de la saison, signe des progrès qu'il accomplit. Son immense talent semble enfin se conjuguer avec efficacité, réalisme et combativité. Avec 6 réalisations en Ligue 1, il est le meilleur artilleur du club avec Cavani, preuve qu'il a su prendre ses responsabilités pendant le 7 semaines d'absence d'Ibrahimovic, blessé à un talon.
Auteur d'un retour encourageant, le géant suédois a été à l'origine du but de Cavani en alertant Aurier. Avec lui, Paris voit évidemment sa force de frappe décuplée. Surtout que Cavani, auteur d'un 5e but en 5 matches et d'une remise impeccable sur celui de Lucas, démontre que son apport est indéniable même s'il doit être bien plus efficace.
A cet égard, compte tenu des retours en forme de Zlatan mais aussi de Lavezzi, Paris a de quoi faire bien plus mal encore.