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© AFP/Valéry Hache
Les Niçois fêtent le but de Mathieu Bodmer face à Lille, le 2 février 2014 à l'Allianz Riviera
Après son couac montpelliérain, l'OGC Nice est reparti de l'avant en s'imposant (1-0) devant un LOSC au ralenti depuis la mi-décembre, dimanche à l'Allianz Riviera, lors de la 23e journée de Ligue 1.
Nice (12e), qui aurait pu prétendre à deux penalties, a su concrétiser sur son temps fort puis a tenu bon.
L'OGCN a creusé un écart rassurant sur Valenciennes, premier relégable désormais à 12 longueurs, qui peut l'autoriser à regarder devant et à préparer son rendez-vous de Coupe de France devant Monaco.
Le cinquième match d'affilée sans victoire en L1 des Lillois (3e) devrait renforcer l'appétit des Verts et de Marseille lancés à la course au podium.
Longtemps, ce choc Sud-Nord a tourné à un duel enlevé de costauds, de dispositifs tactiques ne faisant pas franchement la part belle aux changements de rythme et aux offensives la fleur au fusil.
Le LOSC veillait à rester bien en place, à l'image de sa défense privée de Corchia. Le contrat du Sochalien n'avait pas été homologué par la direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). Le club nordiste a fait appel de cette décision. Cependant, le canevas assez étanche mais peu percutant de René Girard a tenu un peu plus de quarante minutes avant de céder sur les premières poussées niçoises.
L'inspiration de Bodmer
Requinqués par la première semaine sans compétition en 2014, (six matches toutes compétitions confondues dont cinq en déplacement) avec un wagon de blessés, les Aiglons faisaient la différence dans le temps additionnel sur une volée du gauche de Brüls talonnée par Bodmer en position de hors jeu. Enyeama, le gardien du LOSC fautif dans sa prise de main, permettait à l'ancien Parisien d'ouvrir son compteur sous le maillot niçois, le 34e de sa carrière en L1. (45+1). "Comment reprocher à Vincent (Enyeama), une petite erreur ? Si nous sommes sur le podium aujourd'hui, c'est grâce à lui", s'est interrogé Florent Balmont. L'entraîneur niçois Claude Puel a apprécié l'inspiration de Bodmer "capable de gestes techniques" de toute beauté.
Mais peu avant, le jeune Bosetti s'amusait devant Rio Mavuba avant de chatouiller Enyeama. Sur le corner, le capitaine nordiste sauvait sur la ligne, et une main dans la surface d'Idrissa Gueye laissait de marbre M. Bien, l'arbitre de la rencontre.
Bien que stabilisé en défense avec les retours de blessure des expérimentés Pejcinovic (lésion adducteur) et Bodmer (déchirure ischios), le GYM souffrait un peu plus en seconde période, lorsque les hommes de René Girard haussaient le ton. "Ce n'était pas un match très folichon mais nous l'avons enlevé avec solidarité et opiniâtreté. Nous n'avons pas été à l'apogée de la maîtrise et de la justesse technique, mais solidaires et sérieux. On espère qu'on puisse récupérer tous nos blessés dans les semaines à venir", a commenté Puel, déjà interrogatif pour Valentin Eysseric qui a senti "un petit quelque chose" lors de son retour après lésion musculaire.
Ospina impeccable devant Kalou
La pression de Lille s'accentuait au fil des minutes, mais Nice résistait, à l'image d'Ospina, au genou droit fragilisé mais impeccable devant Kalou (61) puis sur la reprise de la tête de Rozehnal (70).
"Nous n'avons pas su aller chercher l'égalisation devant des Niçois qui m'ont paru vulnérables et fébriles", a remarqué tristement René Girard. "Nous n'avons pas été très inquiétés sauf sur l'ouverture du score arrivée au plus mauvais moment. Mais nous n'avons pas d'excuse", a encore révélé l'entraîneur lillois pour qui le point d'avance sur Saint-Etienne est "inespéré" au vu de ce début 2014 poussif.
Et Lille, préservé dans le temps additionnel d'un penalty suite à une faute sur Maupay, ne trouvait toujours pas son second souffle à la différence de Nice. Florent Balmont reconnaît que le LOSC est toujours "dans le dur" et "dans la recherche de solutions".