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© AFP/FRANCISCO LEONG
Sergio Conceiçao, alors en charge de l'Academica Coimbra, le 30 novembre 2013 au stade municipal de Coimbra
Après René Girard, à la carrière franco-française, Nantes, avant dernier de L1, a annoncé jeudi la signature pour deux ans de l'entraîneur Sergio Conceiçao (42 ans), ancien milieu de terrain international portugais, qui a évolué notamment à Porto, à la Lazio Rome ou à l'Inter Milan.
A son palmarès de joueur, on compte des titres de champion du Portugal avec Porto et d'Italie avec la Lazio, et même un trophée européen avec la défunte Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1999 sous le maillot romain.
Mais pour son douzième coach sur le banc depuis son arrivée en 2007, Waldemar Kita reste aussi fidèle à son goût pour les hommes à fort tempérament.
Après l'ombrageux et volcanique Michel Der Zakarian, le cassant René Girard, il opté pour l'explosif Sergio Conceiçao. Un homme capable de s'emporter au point de cracher sur un adversaire et de jeter son maillot au visage de l'arbitre qui l'expulsait, en Coupe de Belgique en 2006, alors qu'il évoluait au Standard de Liège. Il écopera d'une suspension de quatre mois.
Mais Conceiçao est aussi connu pour ses résultats plutôt satisfaisants sur le banc.
Au Standard, où il était entraîneur adjoint lors de la saison 2010/2011, il a remporté la Coupe de Belgique, avant de mener Braga à son meilleur classement en championnat portugais (4e) et à une finale de Coupe du Portugal.
"Il va beaucoup nous apporter, notamment sur (la) préparation invisible, les matins d?entraînement ou les veilles de match (...) Il va y avoir un patron", s'est réjoui le président Waldemar Kita, joint au téléphone.
- Supplément d'âme -
Ce petit supplément d'âme devrait faire du bien aux Nantais, dont les dernières prestations ont été marquées par un manque de caractère dénoncé par le capitaine Rémy Riou après la défaite, samedi dernier, à Guingamp (2-0).
"Je suis très énervé contre mes partenaires. Il faut qu?on grandisse un peu et un peu plus vite. Il faut qu'on voie des hommes sur le terrain", avait déclaré le gardien du but.
© AFP/Jean-Sebastien EVRARD
L'équipe nantaise à l'échauffement avant d'affronter Lyon à La Beaujoire, le 30 novembre 2016
Un discours qui plaira sans doute au nouveau coach, même s'il ne sera pas malheureusement pas encore sur le banc pour la réception du rival direct dans la course au maintien, Caen, samedi, Philippe Mao, l'entraîneur de l'équipe réserve poursuivant son intérim jusque là.
Il sera présenté dimanche aux joueurs puis à la presse. Le plus dur débutera ensuite, car la mission qui lui a été confiée n'a rien d'évident.
Sur le papier, avec 13 points, Nantes, bien que 19e, n'est certes qu'à 3 unités de la 15e place.
Mais Conceiçao sera attendu au tournant et va devoir rapidement s'imposer dans un milieu qui ne lui est pas acquis par avance.
- Des garanties, quelles garanties ? -
Les négociations avec le président Kita ont d'ailleurs été très serrées pour lui permettre de venir bien entouré. Il arrive avec un adjoint, en la personne de Sirama Dembélé, ancien joueur de Nîmes et Cannes, avec qui il a déjà travaillé, mais aussi avec un préparateur physique et un entraîneur des gardiens.
Il semblerait que Conceiçao ait aussi réussi à arracher à Waldemar Kita des "garanties" sur le recrutement cet hiver.
On parle de quatre joueurs pour renforcer l'effectif actuel qui a montré ses limites sur les côtés, au poste de milieu récupérateur et en pointe.
© AFP/PHILIPPE DESMAZES, Philippe DESMAZES
Le président du FC Nantes Waldemar Kita, le 13 août 2016 à Dijon
Reste à savoir ce que peuvent valoir ces garanties quand elles viennent d'un président aussi fantasque que l'homme d'affaires franco-polonais et surtout, quand elles sont censées se concrétiser sur un marché aussi difficile et particulier que le mercato d'hiver.
"Nous avons trois semaines devant nous. Il y aura de toute façon des recrues", a promis M. Kita.
Il faudra aussi guetter si ce nouvel homme contribue à pacifier un peu les relations du club canari avec ses supporters.
Alors que son prédécesseur avait été accueilli, avant même sa signature, par une campagne "tout sauf Girard" sur les réseaux sociaux, en raison de son style de jeu jugé trop défensif et de son passé chez l'ennemi bordelais, le Portugais aura au moins le bénéfice du doute. Mais jusqu'à quand ?