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© AFP/Nicolas Tucat
Les joueurs nantais après une victoire à Bordeaux, le 10 novembre 2013
Nantes et Monaco s'affrontent dimanche à La Beaujoire en clôture de la 14e journée de Ligue 1 (21h00) dans un inattendu choc de promus, puisque si les Monégasques (3e) étaient attendus à pareille fête, la 5e place des Canaris est beaucoup plus surprenante.
Peu d'observateurs auraient en effet parié, à l'issue de la dernière confrontation entre les deux équipes aux 15 titres de champion à elles deux, fin mars en L2 (1-1, à Nantes déjà), qu'elles se retrouveraient moins de huit mois plus tard pour une place sur le podium de la L1.
La surprise vient évidemment moins du rang de l'ASM, qui a dépensé 170 millions d'euros à l'intersaison, que de celui des Canaris, promis à la lutte pour le maintien en début de saison après une préparation poussive.
Mais si le compte en banque est mieux garni sur le Rocher, la dynamique actuelle penche du côté de la Loire: toutes compétitions confondues (un match de Coupe de la Ligue et deux de L1), Nantes reste sur trois matches sans défaite, dont deux à l'extérieur, quand Monaco a enchaîné deux revers puis un nul sur cette période, après avoir débuté par 11 rencontres sans défaite.
Aussi la pression est clairement du côté de l'entraîneur monégasque Claudio Ranieri: le propriétaire Dmitry Rybolovlev a fixé comme objectif la 3e place, qualificative pour le dernier tour préliminaire de la Ligue des champions, et un nouveau faux-pas ferait sans doute mauvais genre.
"Mentalité collective"
© AFP/Valéry Hache
L'attaquant de Monaco Radamel Falcao
face à Evian TG, le 8 novembre 2013 à Louis-II
"On est passé par un moment difficile, c'est bien pour le caractère des joueurs. Mais je n'aime pas notre série de trois matches sans victoire. Je veux une bonne réaction des joueurs. Je veux que l'on reste dans les trois premiers alors que l'on débute un nouveau cycle de six matches jusqu'à Noël", a déclaré Ranieri.
Le technicien italien a clairement identifié les carences de son équipe: un manque de "concentration" et "d'agressivité", et surtout une "mentalité collective" à retrouver. "L'équipe et le club de Monaco passent avant les individualités", a-t-il souligné.
Un excès d'individualisme déjà identifié par Jérémy Toulalan avant la trêve internationale: "Avant de jouer avec le ballon, il faut penser à le récupérer et à jouer plus ensemble. Ce n'est pas forcément ce que l'on fait. A un moment donné, il faut la donner un peu plus vite."
Toulalan et Ranieri auraient aussi pu pointer du doigt la défense sur les corners et centres, puisque l'ASM a encaissé 6 de ses 11 buts sur les centres adverses.
"Battage médiatique"
Michel Der Zakarian a beaucoup moins de pression que Ranieri, avec le maintien pour objectif de début de saison.
Mais il a également mis ses joueurs en garde cette semaine, souhaitant qu'ils abordent différemment ce choc que celui contre Lille (0-1 le 25 octobre), alors que les Canaris pouvaient déjà se hisser sur le podium.
"Il y a eu une approche au niveau des émotions qui a été un peu néfaste pour certains", a relevé Der Zakarian, mettant en avant "le battage médiatique" et les "rendez-vous entre la presse et les joueurs".
Il n'y a finalement eu aucune restriction médiatique, et les joueurs ont mis en avant une autre leçon à tirer de cette défaite, après celle contre le PSG en août (1-2), leurs seuls points abandonnés à domicile.
"Il va falloir ne pas trop respecter cette équipe. Le PSG, on les avait trop respectés, on n'osait pas jouer. Contre Lille, c'était un peu pareil: on sentait qu'on pouvait mais on se disait: +merde, si on se fait contrer ça peut aller vite+. Il faut jouer libérés, avoir une 3e place en jeu est excitant, je préfère ça à une 15e place en jeu", a souligné le milieu de terrain Lucas Deaux.