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Les joueurs montpelliérains à l'entraînement, le 8 août 2012, à Montpellier.
Montpellier remet son titre en jeu pour l'ouverture de la saison, vendredi à domicile contre Toulouse, où il devra assumer son statut de champion, se rassurer après son échec devant Lyon lors du Trophée des champions et légitimer son exceptionnelle saison.
83 jours après son premier sacre arraché devant le PSG, il veut tout à la fois savoir si ce premier titre marque une irruption fugace dans la cour des grands ou s'il confirme une constante montée en puissance depuis son retour en Ligue 1 en mai 2009.
Au-delà de la tension qui accompagne tout premier match de la saison, l'équipe de René Girard s'avance quelque peu dans l'inconnu pour affronter Toulouse, seule équipe avec le Paris SG à ne pas avoir été battue à la Mosson lors des trois dernières saisons.
"C'est le match de merde par excellence. Pour les premiers matchs, surtout à la Mosson, il faut imposer son jeu et être bien physiquement. Toulouse va nous opposer un système rigoureux et solide, un canevas pas facile à percer. On n'a pas toujours de certitudes avant un premier match. On va voir où on en est", prévient René Girard.
"Des têtes à dégonfler"
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Le Lyonnais Jimmy Briand (c) entouré par Montpelliérains lors du Trophée des champions entre Montpellier et Lyon, à New York, le 28 juillet 2012
"J'attends beaucoup de sérieux, de rigueur et de solidité mentale. A défaut d'être beau, il faudra être efficace", ajoute-t-il.
L'échec à New York face à Lyon (2-2, 4-2 t.a.b.) lors du Trophée des champions et la défaite (2-0) devant l'Espanyol Barcelone, pour boucler la préparation, ont quelque peu agacé le président Louis Nicollin dubitatif sur l'état d'esprit de ses joueurs.
"Je ne le sens pas. Il y a des têtes qu'il va falloir dégonfler. Je ne peux pas supporter des joueurs moyens qui se prennent pour des cadors", s'alarmait-il mercredi dans une interview accordée au quotidien Midi-Libre.
L'incontournable patron, qui a fourni de sérieux efforts pour préserver son effectif, s'inquiète à haute voix et soutient son entraîneur René Girard, qui ne sent pas ses joueurs au diapason de l'attitude du champion.
"Quand on y est bien, cela tourne dans le bon sens, quand on y est moins bien, cela tourne dans l'autre. Mon souci est que tout le monde remette le bleu de chauffe, que tout le monde retrouve l'esprit de la compétition", exige t-il.
L'incertitude qui entoure le destin du capitaine et défenseur Mapou Yanga-Mbiwa, sollicité par l'AC Milan et de nouveau appelé jeudi en équipe de France, parasite l'approche de la saison et trahit le manque de sérénité palpable en défense où Montpellier a encaissé quatre buts lors des deux ultimes matchs.
© AFP/Don Emmert
Le Montpelliérain Rémy Cabelle (g) à la lutte avec le Lyonnais Gueida Fofana (d) lors du Trophée des champions, à New York; le 28 juillet 2012.
L'absence de Giroud
Parallèlement, Montpellier amorce l'après-Giroud devant l'une des meilleures défenses du championnat. Le nouvel international, transféré à l'intersaison à Arsenal pour 12 millions d'euros, était la clé de voûte de l'attaque du champion de France comme en atteste ses 21 buts et ses 9 passes décisives.
L'attaquant argentin Emanuel Herrera, arrivé du club chilien Union Española, est promis à un délicat baptême à la Mosson d'autant plus que l'animation du jeu héraultais sera handicapée par l'absence conjuguée de Belhanda, Mounier et Estrada. Le meneur de jeu franco-marocain souffre d'une entorse à la cheville, l'ancien Niçois soigne une lésion à la cuisse, alors que le milieu chilien purge une suspension de deux matchs. Les anciens partenaires du néo-Montpelliérain Daniel Congré, "qui connaît la capacité toulousaine à user ses adversaires", ne déplorent eux aucune absence.
Au moment d'entamer une saison où il sera engagé pour la première fois en Ligue des champions, Montpellier va jauger les ressources de son effectif. L'an passé, les inexpérimentés Stambouli et Cabella, qui suppléent Estrada et Belhanda, avaient donné raison à Girard en assumant parfaitement leurs responsabilités durant la CAN et dans le sprint final.